Voici l'un des chefs-d'oeuvre incontestés de la science-fiction, par l'un des plus grands écrivains américains de fantasy et de science-fiction, Gene Wolfe.

Loin de la Terre, deux planètes sœurs, Sainte-Anne et Sainte-Croix, ont été colonisées par des Français qui ont détruit la population indigène de la seconde.
Des décennies plus tard, un ethnologue, le Dr Marsh, s'efforce de retrouver des traces de cette culture effacée, oubliée, passée au rang de mythe et qu'une culpabilité ancienne tend à refouler dans l'imaginaire.

Sous trois angles différents, Gene Wolfe éclaire cette résurrection. Un grand livre qui démontre que la science-fiction est aussi de la littérature.

Review

De temps en temps, je tombe encore sur des bouquins auxquels je ne comprend pas grand chose. Des bouquins où je me demande quel sens l’auteur a voulu donner à tous ces mots jetés sur le papier. Est-ce qu’il a fait ça sous l’emprise de la drogue ? Est-ce que ce livre est trop culturellement connoté pour m’être accessible ?

Voilà les questions que je me suis posé en lisant ce livre. D’abord pour des raisons formelles, parce qu’il est découpé en trois parties entre lesquelles j’ai eu beaucoup de mal à faire le lien. Quel rapport y a-t-il entre l’histoire de ce jeune parricide et cette espèce de conte de l’âge du rêve pseudo-aborigène ? Et quelle relation créer entre l’histoire de l’anthropologue et les deux précédents récits ? On le comprend à la fin, mais d’une façon tout sauf évidente.

Ensuite, je me suis posé ces questions à cause d’un univers assez (voire très) peu décrit par l’auteur. Les choses y existent, et le lecteur se doit de tout accepter en bloc. Or, j’ai beau avoir de la suspension d’incédulité, passée la deux-centième page sans rien pour venir l’aider, et avec un texte très allusif (genre monsieur million, pour lequel il m’ a fallu pas mal de temps pour comprendre sa nature de robot), j’ai pas été aidé.

Et je ne peux même pas dire que j’ai été particulièrement séduit par les idées exprimées dans ce roman, parce que pour tout dire, j’ai plutôt l’impression qu’il n’y en a pas vraiment beaucoup.

Pour tout dire, j’ai au plus l’impression qu’il s’agit d’une espèce de métaphore sur l’époque esclavagiste des états du sud. Mais je ne peux pas vraiment en être sûr. Alors, y a-t-il quelqu’un qui ait compris quoi que ce soit à ce roman pour me l’expliquer ?