À l’Université de l’Invisible, les mages coulent des jours tranquilles. Mais le Maître des traditions a retrouvé un point de règlement qui va les tirer de leur douce léthargie : pour bénéficier de leur legs avantageux et de neuf repas par jour, il va leur falloir disputer un match du très populaire fouteballe. Et non pas l’impétueuse empoignade à l’ancienne, mais sa version moderne, avec des règles et l’interdiction de recourir à la magie !
La famine guette, les mages doivent enfiler pantalons courts et maillots, et se mettre au sport. Mais ce qu’il faut savoir du fouteballe – ce qu’il faut savoir d’important sur le fouteballe –, c’est qu’il dépasse le cadre du fouteballe.

« Là encore il fait mouche, prouvant son habileté à croquer notre société et ses travers. Trente-troisième tome de la série du Disque-Monde, Allez les mages ! est une nouvelle fois une réussite avec toujours cette touche très personnelle de Pratchett qui manie l’absurde et le burlesque avec brio. »ActuSF

Authors

Review

Ce roman nous raconte comment l'académie de l'invisible a relancé la noble (et brutale) tradition du foule-ta-balle pour en faire un sport praticable par des gens biens (comme par exemple des mages).
Evidement, les héros ne sont pas les mages (pas même Rincevent, hélas).
Ce n'est pas non plus Vétérini (qui fait joue pourtant un excellent rôle de marionnettiste).
Ce sont plutôt les sous-fifres de la dite université qui, par hasard, par chance, par talent, ou par un destin aussi cocasse que typique de l'auteur, vont se retrouver sous les feux de la rampe.
Je dois dire que j'ai maintenant bien en tête les recettes de Pratchett, parce que j'ai lu ce bouquin en comprenant parfaitement où il voulait en venir (en même temps, le genre roman sportif est assez convenu). Cependant, j'ai quand même beaucoup aimé. Parce que Pratchett, tout simplement : les personnages sortent littéralement des pages, qu'il leur en consacre une ou trois cent, les situations sont rendues avec une économie de mots qui n'exclut jamais la poésie ou les sentiments, et l'humour est toujours aussi subtil que bienveillant.
Qui plus est, en tant que lecteur de Pratchett depuis près de 20 ans, et sachant qu'il nous a quitté, je prends maintenant chacune des oeuvres que je ne connais pas encore comme une espèce de moment de nostalgie, de regret, de tendresse, mais surtout de fini : il y a encore des romans qui vont sortir en poche, mais leur nombre est limité (d'après noosfere, il m'en reste seulement 4). L'oeuvre de Pratchett est forcément finie, et chaque lecture est, métaphoriquement, un clou de plus dans son cercueil. Et ça, ça me fait mal.
Et pourtant, que chacune de ces lectures est belle !