A fix-up consisting of the novelette "Universe" (1941) and the novella "Common Sense" (1941). First published in 1963.

Hugh had been taught that, according to the ancient sacred writings, the Ship was on a voyage to faraway Centaurus. But he also understood this was actually allegory for a voyage to spiritual perfection. Indeed, how could the Ship move, since its miles and miles of metal corridors were all there was of creation? Science knew that the Ship was all the Universe, and as long as the sacred Convertor was fed, the lights would continue to glow and the air would flow, and the Creator's Plan would be fulfilled.

Of course, there were the muties, grotesquely deformed parodies of humans, who lurked in the upper reaches of the Ship where gravity was weaker. Were they evil incarnate, or merely a divine check on the population, keeping humanity from expanding past the capacity of the Ship to support?

Then Hugh was captured by the muties and met their leader (or leaders), Joe-Jim, with two heads on one body. And he learned the true nature of the Ship and its mission between the stars. But could he make his people believe him before it was to late? Could he make them believe that he must be allowed to fly the ship?

Review

Dans ce roman, on suit les aventures de John Thomas et de son drôle d'animal familier : Lummox. Heureusement, c'est de la science-fiction, et Lummox n'est donc absolument pas un animal domestique habituel, ni même terrestre. Et c'est ce qui fait tout le sel de l'histoire. Car Lummox, pour obéissant qu'il soit, 'en a pas moins des appétits particuliers qui vont provoquer quelques péripéties tout à fait spectaculaires.

D'instinct, je peux vous dire deux choses au moins : d'abord, que ce roman est ce les experts du genre appellent un "juvénile" d'Heinlein, c'est-à-dire sans doute destiné à un jeune public, et ensuite c'est un roman qui date.
Je m'explique sur tout ça, pas de panique.
Un juvénile, hein ... Dans une très grande tradition littéraire, pour faciliter l'empathie avec son lecteur, Heinlein choisit de donner à ses personnages principaux un âge proche, et donc logiquement John Thomas est un adolescent. De la même manière, sa copine intelligente et bien décidée à faire de sa vie ce qu'elle veut est aussi campée comme une adolescente (en même temps, sinon, ce ne serait pas sa copine). Notez d'ailleurs que le thème employé par Heinlein est précisément celui-là : "copine", typique - mais peut-être est-ce la traduction - de l'adolescence. Il y a aussi de nombreux autres éléments typiques de la littérature "jeunesse" : les jeunes héros sont au moins aussi malins que la plupart des adultes, même quand ils sont aidés par certains, l'univers est décrit très simplement pour ne pas nous déconcentrer à grands coups d'infodumps à la Stephenson, ...
Et un roman qui date, et là, c'est simple : la Terre a créé un petit empire galactique dans lequel on se déplace instantanément à grands coups de vaisseaux et, mieux que tout (digne, même des cartes postales de Paris en l'an 2000) les personnages se baladent avec des hélicoptères sac à dos. Ca, pour moi, c'est parfaitement typique de la SF des années 50 (en disant ça, je triche un peu : j'ai jeté un très bref coup d'oeil sur la fiche de la VO dans la wikipedia).

Bon, en même temps, ça n'en fait pas pour autant un mauvais bouquin : juste un bouquin inadapté pour moi aussi bien en termes de contenu que d'époque : je ne suis plus tout à fait un adolescent, et je ne vis plus tout à fait dans les années 50. Néanmoins, c'est une lecture intéressante sur le plan historique de la SF (et donc à réserver peut-être aux inconditionnels du genre)., et Heinlein reste malgré tout l'un des plus grands auteurs, et qui mérite donc peut-être une lecture d'une oeuvre, certes mineure, mais cependant bien écrite et agréable.