Lila Makindi grows up in East Africa in a peaceful and harmonious 22nd century world, which has succeeded our own age of extravagance, environmental damage, and warfare.

Its citizens know that the Space Communications Administration, better known as Bardo, is guiding the planet benevolently, thanks to contact with wise aliens by means, not of grandiose spaceships, but of psychic travel powered by the sexual techniques of tantric yoga.

Wonderfully, Lila is chosen for psychic starflight. But she discovers that in reality mental starflight is spinning a web of protection around the world to safeguard the human race from a malign alien energy force, the Starbeast.

Yet is this the true reality? Only when Lila travels to Tibet does she discover the actual, unexpected purpose behind Bardo…

When this vivid and innovative novel first appeared, the Times Literary Supplement described it as “exhilerating,” the Birmingham Post wrote, “The complexities unroll to reveal a fascinating and unnerving vision.” and The Times said “It hums with notions as a hive of bees.”

Very probably Alien Embassy was the first SF novel ever with a black female narrator. For this revised edition, Ian Watson provides a fascinating afterword

Authors

Review

Ce roman raconte, dans un XXIIème siècle assez étrange, comment, grâce au voyage tantrique, l’humanité a pu gagner les étoiles et visiter d’étranges mondes. Dit comme ça, ça a l’air très excitant, surtout lorsque le récit est raconté par une jeune astronaute du sexe(1).
Toutefois, il y a un certain nombre de bémols à apporter : d’abord, le vol tantrique n’a que peu de rapport avec l’extase sexuelle puisque, comme l’explique l’auteur, le but est de rester sur le seuil de l’orgasme aussi longtemps que possible. Ensuite, toute la partie un peu chaude est totallement noyée sous des tonnes de concepts sur la "philosophie" ou "religion" ou quelqu’autre terme qu’on puisse utiliser pour parler des différentes variantes de la méditation et du yoga. Et encore, il ne s’agit là que de l’accroche.
Car Watson est cultivé : il a lu link:../series/Dune.html[Dune] et sait que tout bon roman de SF doit contenir une bonne dose de Machinations Machiavéliques. Donc, en honnête faiseur de roman SF, il en parsème habilement, ou non, son roman. Et malheureusement, il est plutôt peu doué, car toutes les révélations qu’il nous fait, révélant peu à peu les couches de l’oignon planétaire qu’est cette civilisation du futur, tombent à plat : il n’y a pas de peuples extraterrestres mais une bête astrale ? Franchement, ça n’a pas l’air bien grave puisqu’on se bat contre elle en utilisant le vol tantrique. Il n’y a pas de bête astrale mais une espèce d’humanité du futur cherchant à émerger ? A ce moment-là de la lecture (passé les 3/4), on n’en a plus rien à faire. Et franchement, c’est dommage, parce que le premier peuple extraterrestre, constitué d’unions symbiotiques entre des oiseaux et des arbres, est d’une poésie à tomber, comme peut l’être d’ailleurs cette idée que le sexe nous emmène dans les étoiles plus facilement que ces symboles phalliques à la démesure d’une civilisation en perdition (c’est à peu près le message de l’auteur). Dans le même ordre d’idées, sa dénonciation d’une civilisation technologique est d’une rare élégance, alliant une espèce d’écologie avant l’heure à une critique du progrès technique en tant que voie vers le bonheur. Toutefois, ça aussi ça tombe à l’eau, pour laisser le lecteur dans un marigot de concepts fumeux sur l’évolution de l’Homme qui pourrait considérablement s’accélerer, si l’Homme lui-même pouvait, depuis son futur, guider son émergence.
Lire des bouquins comme ça, ça me gonfle : j’ai l’impression que l’auteur n’a pas cherché à finaliser son idée, qu’il n’a livré qu’un brouillon à peine esquissé, mais rempli d’idées follement intéressantes. moi, par exemple, un bouquin sur le sexe comme moyen de transport m’aurait plu, tout comme l’exploration de mondes étranges. mais il y a certains mélanges qui ne sont font pas, ou alors sous acide. Et c’est sans doute ce qui a dû arriver à l’auteur pour écrire cette vulgaire fumisterie, espèce de mélange grumeleux entre link:../series/Dune.html[Dune] pour les intrigues vaguement politisées auxquelles nul ne peut rien comprendre (parce qu’il n’a jamais été dans la tête de l’auteur que ce soit compréhensible) et link:../series/Radix.html[Radix] pour le récit vaguement initiatique et yogique, mais totallement foiré par un auteur ne sachant qu’à peine qu’un roman nécessite, malgré tout, une certaine forme de construction littéraire. Est-ce que je dois encore, après ça, vous le déconseiller ?

(1) des mots comme "bandant" peuvent surgir dans les esprits les moins préparés