If dreams are doorways, where do they take us?

The Deriwelle Institute has millions in funding, Nobel prize-winning scientists, and a mission that could be crazy--or about to change the world....

Science fiction writer Wayne Dolan--his career at a standstill and his life adrift--has just entered the Deriwelle Institute.  Built on sacred Indian ground in southwest Michigan, it's posh, well funded...and perhaps the world's biggest hoax.  At least that's what Wayne thinks.  Using advanced technology, Deriwelle's scientists say they are on a mission to find God.  In reality, one is a grieving father hoping to contact his dead child.  Another has invented a baseball cap to measure unusual brain waves.  Yet another says he has a vaccine to eliminate the genes that program humans to be religious.

Are they all crackpots? Maybe. But from the moment Wayne walks through the Institute's door, eerie events plague him: a recurring dream about a bank account number, visions of an ethereal girl, and the appearance of an old Indian shaman.  Of course, Wayne sees the shaman only when he's asleep.  And what is about to happen when Wayne is awake may be a nightmare of obsession, twisted desire, and secrets no human is ready to know....

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Review

Mirages lointains nous raconte les aventures d'un écrivain qui étudie les scientifiques d'une étrange institution : le centre d'études technologiques de Dieu. Bien loin de se concentrer sur ce sujet, on s'attache beaucoup plus aux pas du personnage principal (difficile de parler ici de héros, dans la mesure où ce roman est très pauvre en intrigue) et à ses déambulations dans un petit coin d'amérique sur les berges d'un des grands lacs américains.

Celles-ci nous mènent des les quartiers les plus mal famés d'une petite ville de province aux régions très rurales voisines, mais également dans les parcours oniriques de cet homme, qui se voit proposé d'acheter pour 5000 $ la clé du bonheur. Car le héros choisi n'est pas archétypal : c'est un écrivain de SF (dans une amusante mise en abyme qui ne peut qu'interroger le lecteur) divorcé, dont la femme lui interdit de voir ses enfants, et même de leur parler.

Cet auteur explore par ailleurs patiement les diverses voies qui pourraient nous conduire à prouver l'existence de Dieu; des expériences mystiques aux états de conscience en passant par l'existence de l'âme en passant - naturellement - par une modification par ingéniérie génétique du fonctionnement du cerveau. Ces entretiens, ainsi que le fait que cet homme soit manifestement à la recherche d'une vérité supérieure, donnent à ce roman l'aspect d'une quête initiatique, dans laquelle il cherche à revenir à un état d'esprit plus jeune, dans lequel il puisse mieux appréhender la vie.

Il s'agit d'une oeuvre étrange et touchante. Un roman aux limites de l'espèce littéraire qui m'intéresse. En fait, c'est un roman qui serait pour moi à classer plutôt dans les franges de la littérature générale, tant il existe peu de points propres à en faire de la sf ou du fantastique. En effet, la seule particularité de ce roman (l'injection d'un virus inhibant le fonctionnement d'une zone du cerveau) est un procédé scénaristique tellement courant désormais qu'on ne peut plus véritablement parler de littérature prospective ici. Par ailleurs (et je vais encore jouer à l'à-priori téléscopique), ce roman me fait clairement penser à ce que j'entends de la littérature générale : une très forte introspection sur le personnage principal, son histoire, ses aspirations, son futur, avec très peu d'action, et une intrigue encore plus floue. On retrouve dans cette oeuvre des points communs avec, par exemple (je sais, je le cite à tout bout de champ, mais c'est ma seule référence du genre), L'emploi du temps, de 123336, même si Mirages Lointains est beaucoup moins pénible.

Au final, je ne conseillerais pas ce roman. Même si le premier roman de Jamil Nasir m'avait beaucoup plu, celui-ci n'est pas du tout du même calibre, et n'aura à mon avis pas du tout le même public. En tout cas, il m'a vraiment semblé moins bien.