Three hospital outpatients all find that they hear voices - the voices of London's past. As they explore the city of their present day, they also explore its recent past and its forgotten people. Through the lives of those on the fringe of society, we learn what it is like - and what it has always been like - to live in the great, sprawling, polyphonic, multicoloured capital.

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Dans ce roman, on suit (difficilement) le parcours de trois "télépathes" (je mets le mot entre guillemet, car il n'est non seulement d'aucun intérêt dans le récit, mais de plus leur télépathie n'est pas prouvée) dans Londres, de la deuxième guerre mondiale aux années quatre-vingt. Histoire que la lecture soit encore un peu plus difficile, le récit est raconté en six parties se déroulant en parallèle sur ces cinquante ans, parfois dans l'ordre chronologique, parfois non. Qui plus est, parmi ces trois personnages, l'un est une espèce d'artiste un peu excentrique, le second est une espèce de maniaque des souterrains londoniens, et la troisième passe quinze ans dans un coma digne d'link:9782070415724.html[Entrefer]. Et tous sont des amoureux de ce qu'on pourrait sans problème qualifier de quatrième personnage : Londres. En effet, ils passent tous leurs temps à se promener dans les ruelles, impasses, boulevards, allées de cette ville en transformation constante, à la fois socialement et architecturalement.
Inutile de dire que j'ai vite été perdu dans ce roman capiteux, accumulant les noms de rues et de pubs comme d'autres accumulent les néologismes, et pour le même résultat : la réalité décrite ne gagne absolument aucune clarté dans tout ce fatras de nom, et les personnages (mis à part quelques seconds rôles importants) se fondent dans une espèce d'immensité sans visage à la fois cockney, antillaise, africaine et chinoise. Et dans quel but ? Eh bien aucun, puisqu'il ne s'agit dans ce roman que d'une chronique de ce Londres de la fin du XXème siècle. Du coup, mis à part par l'auteur (et c'est hélas ce qui est arrivé ici), ce roman n'a à mon avis rien à faire dans une collection de genre, et serait plus à place dans une collection blanche. Mais sans doute cette évocation étrange de Londres est-elle trop atypique, trop borderline pour l'édition française ? Je n'en sais rien. Et honnêtement, ça ne m'intéresse pas.
En revanche, ce qui vous intéresse sans doute, c'est de savoir ce que j'en ai pensé, et surtout si j'en ai pensé du bien. C'est bien difficile à dire puisque je me sens encore perdu dans un fog typiquement londonien. D'un autre côté, si j'utilise mon discriminateur le plus classique (est-ce que je relirai ce roman), ma réponse est claire, et je ne peux hélas pas vous recommander ce roman, sans pour autant vous dissuader. Après tout, vous aimerez peut-être bien cette sensation étrange d'être littéralement plongé dans une métropole bouillonante d'une vie pas forcément saine, mais en tout cas vivante (pas comme note Paris sous cloche).