Beasts describes a world in which genetically engineered animals are given a variety of human characteristics. Painter is a leo, a combination of man and lion. Reynard, a character derived from medieval European fable, is part fox.
Political forces result in the leos being deemed an experimental failure, first resigned to reservations, and later to be hunted down and eliminated. A central element of the story is the relationship between Painter and Reynard, who acts as a kingmaker behind the scenes.

Authors

Review

Ce roman est l’un des plus étranges qu’il m’ait été donné de lire.
En effet, on est là dans une science-fiction très minimaliste, où le décor est réduit à d’immenses plaines, et où les éléments d’imaginaire se résument quasiment à l’intégration de quasi-humains que sont ces léos(1). Et heureusement, du reste, car le sujet de cette histoire n’est absolument pas l’existence de ces léos, ou leur survie en tant que telle. En effet, comme l’indique clairement l’auteur dans une partie du roman (à moins que ce ne soit dans la préface), il ne s’agit ici que de parler de la différence, de son acceptation par les uns et par les autres, et de ce qui peut la permettre. En ce sens, link:../authors/52074.html[John Crowley] se place explicitement (en citant quelques-unes des fables) dans l’héritage de Jean de la Fontaine. Car si certains des personnages sont à moitié humains et à moitié animaux, leurs pensées, pour autant qu’on puisse les qualifier ainsi, sont des archétypes tout à fait typiques des fables. Et c’est du reste grâce à ces animaux et aux vertus cardinales qu’ils incarnent que l’auteur va réussir à démontrer toute la finesse et la duplicité de l’esprit humain. Cette démonstration, pour élégante qu’elle soit n’en est pas moins dénuée de nombreux défauts. L’écriture, à moins que ce ne soit la traduction, trahit ainsi la pensée de l’auteur par sa lourdeur et son manque évident de poésie. Dans le même ordre d’idée, le décor de théatre qui nous est présenté, s’il aurait pu convenir à une nouvelle, par exemple, se révèle largement insuffisant pour un roman. Enfin, je parle du décor, mais il faudrait en exclure la tour dans sa réserve qui, elle aussi, est un modèle de poésie et de beauté par sa forme me rappelant assez puissament un style japonisant mâtiné de link:9782266017725.html[La Tour de verre] de Silverberg (quoiqu’on puisse aussi s’intéresser, du même, aux link:9782253072256.html[monades urbaines Les Monades urbaines]). Bref, comme on le voit, c’est un roman très contrasté, où les meilleures choses côtoient les pires longueurs (ce que j’avais déja remarqué dans d’autres oeuvres de link:../authors/52074.html[John Crowley], du reste). Alors, est-ce un indispensable ? Je ne le crois pas, à moins qu’on se passionne pour les petites (et les grosses) bêtes.

(1) Il est d’ailleurs intéressant de voir l’utilisation que peut faire l’auteur d’un thème aussi rebattu dans l’imaginaire collectif que celui des furries