« Ai-je une âme, Père ? »
Telle est la question que Melchior Hauser, le célèbre automate joueur d'échecs, veut poser à son créateur, Viktor Hauser. De la cour de Russie au quartier juif de Nuremberg, des brumes londoniennes aux chaleurs de l'Afrique, il part à la recherche de ses origines, mais sa quête pourrait bien lui réserver des surprises...
Sur fond de campagnes napoléoniennes, un voyage initiatique à la croisée des genres pour entrer dans l'univers de Thomas Day.
Review
Partie sans spoilers
Ce roman nous met dans les pas d'une curiosité antique, un automate joueur d'éches qui, non content de ne pas être une supercherie, est effectivement doué d'intelligence, et traverse l'Europe des guerres napoléoniennes avant de s'embarquer pour l'Afrique.
Je suis assez intrigué par ce roman.
Parce que si le début est assez stimulant intellectuellement, avec les péripéthies de cet automate entre St-Petersbourg et Londres, il y a une espèce d'étrange personnage, qui s'oppose au désir d'humanité de l'automate par son désir de sainteté, et qui vient nous pourrir la conclusion de ce très court roman.
A ce sujet, si vous ne voulez pas de spoilers, arrêtez de lire maintenant.
Partie avec spoilers
Je ne comprend donc pas le rôle de cet espèce de pur esprit, qui ne vise qu'à rendre à la Terre sa beauté initiale, et qui choisit pour ça de simplement débarasser le monde de ses deux frères : l'automate, et Kaspar Hauser, qui joue un rôle mineur dans cette histoire, mais permet néanmoins à 61714 d'ancrer fermement son roman dans la réalité. Bref, je suis intrigué. Je ne dis pas que c'est un mauvais roman, notez bien.
Conclusion sans spoilers
Quand même, cette conclusion, quelle étrangeté. J'ai bien senti, là, que l'auteur avait choisi un fomrat qui limitait ses possibilités d'expression (d'où, en un sens, cette conclusion), mais je me demande vraiment ce qui lui a pris de donner la victoire à son vainqueur...