Nagasaki Oni et Hiroshima Oni, deux chefs de clans yakuzas, deux démons que tout oppose comme les deux faces d'une même pièce, se livrent une lutte fratricide depuis leur naissance en août 1945. Tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins : que ce soit l'Oni No Shi, l'épée mythique, tueuse de démons, les armes automatiques les plus perfectionnées ou la belle Sadako, femme-panthère devenue maîtresse dans l'art de tuer. Deux conceptions du monde s'affrontent et ce combat ne pourra se résoudre que dans la violence et dans le sang. Roman où la lave des sentiments et la mythologie asiatique aiguisent une intrigue implacable, La maison aux fenêtres de papier rend un brillant hommage aux grands films de yakuzas et au cinéma excessif de Quentin Tarantino.

Authors

Review

Ce dernier roman de 16244 nous emmène à nouveau au japon (qui semble être un de ses fétiches). Mais dans un japon moderne, quoique subtilement différent.
Mais avant tout ça, une rapide présentation. Dans ce roman, on suit une femme panthère, propriété d'un démon mafieux, lequel va l'utiliser par-delà sa mort pour faire du monde un endroit meilleur. Et pour ça, elle devra plonger dans les arcanes des yakuzas, se battre au sabre avec des démons, et bien d'autres choses désagréables.

J'ai un avis des plus mitigés sur ce roman.
Même si j'aime beaucoup le côté outrancier des oeuvres de 2849, j'ai cette fois été déçu par le manque de profondeur de ce roman. En effet, l'héroïne se définit très (trop) simplement, les yakuzas présentés sont plutôt caricaturaux. En fait, le seul intérêt de ce roman, ce sont les deux Oni qui créent ces mafias, et surtout leur genèse. Hélas, l'auteur ne semble pas réellement intéressé par ces créatures qui sont clairement trop fortes pour leur environnement.
Alors que reste-t(-il à ce roman pour se défendre ? Evidement, il y a la plume de l'auteur, emplie de sexe, de drogue, de rock'n'roll, et d'hémoglobine. Il y a aussi quelques belles scènes d'action.
Il y a enfin, et surtout, la façon dont il a transformé ce qui aurait pu être une banale histoire de yakuza en roman d'authentique fantasy. Je m'explique.
La fantasy s'appuie souvent sur le combat d'arrière garde de quelques héros pour qu'un mode de survie voué à disparaître puisse continuer à exister, même moins bien. Et, généralement, la fantasy utilise à l'envi le gimnick classique de "la fin des êtres de légende" : mort des elfes, disparition des nains, .. Ce sont là des éléments typiques de la fantasy. Et je trouve intéressant que l'auteur ait choisi d'utiliser dans cette banale histoire de yakusa ces êtres de légende et, plus encore, la thématique de leur disparition, pour ajouter du piquant à son récit.
Hélas, comme je le disais, les personnages manquent de profondeur, et, pire encore, j'ai trouvé le roman trop court pour le sujet auquel il s'attachait. Dommage, car il y avait de quoi tenir un vrai bon sujet.