Tandis que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le psychohistorien Hari Seldon pour sauvegarder la civilisation devient de plus en plus puissante, suscitant naturellement convoitises et visées annexionnistes. En tout premier lieu, celles de Bel Riose, jeune général qui voit dans les secrets détenus par la Fondation le moyen de monter sur le trône.
C'est alors qu'apparaît un mystérieux et invincible conquérant, surnommé le Mulet, que le plan de Seldon n'avait pas prévu...
Review
L’un des intérêts majeurs de ce genre de lecture, c’est de permettre au lecteur de prendre conscience de l’évolution de la SF depuis cinquante ans (environ). En effet, on sent bien, à la lecture de cette suite, quelle révolution ça a pu être à l’époque, avec un univers moins violent, des personnages subtils, et une histoire qui est plus subie qu’organisée par les héros.
Cela étant, l’âge de ce roman se fait clairement sentir, et certains retournements de situation m’ont ainsi semblé arriver environ cent pages trop tard (comme par exemple ceux concernant le clown du mulet). Bon, mis à part l’âge, tout n’est quand même pas à jeter, loin de là. Comme par exemple cet atterissage final sur Trantor, pour découvrir les ravages causées par l’administration centrale de l’empire, où certains personnages tout à fait truculents (je pense évidement au psychologue mathématicien).
Malheureusement, les outrages du temps sont bel et bien là, et les qualités de l’époque ne m’ont pas satisfait.
Je suis toutefois bien content d’avoir ajouté le vocabulaire de la psychohistoire à tout ce que je savais déja, mais je crois que je ne recommencerai pas l’expérience.
En revanche, une question reste ouverte dans mon esprit : quel est le but de tout ça. En effet, connaissant Asimov et ses aspirations concernant le cycle des robots, j’imagine qu’il a une motivation égale concernant sa psychohistoire. Le premier tome laissait supposer une victoire de l’intelligence pacifique sur la violence forcément barbare et décadente, métaphore habile des conflits qui secouent encore le monde. Mais ce second tome, qui voit l’effondrement d’une fondation sous le poids des élites, à quoi sert- il ? Est-ce une critique déguisée des systèmes gouvernementaux quels qu’ils soient ? Une façon de dénoncer la stratification inhérente à toute civilisation se basant sur un mythe fondateur ?
Je n’en ai pas la moindre idée. Et sans aller jusqu’à chercher vraiment le fond de la chose, ce récit me laisse une idée sur le bout de la langue, mais laquelle ?