1998. Victime de ses excès, l'humanité est au bord du gouffre : une pollution chimique a déclenché dans l'océan Atlantique un processus de mutation du milieu marin mettant en péril l'écologie du globe. A l'université de Cambridge, des chercheurs pensent avoir trouvé le moyen de communiquer avec le passé pour mettre en garde leurs prédécesseurs...

1963. En Californie, Gordon Bernstein voit son expérience sur la résonance nucléaire perturbée par des parasites qui ressemblent fort à des messages venus d'ailleurs...

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Des savants tentent, depuis un futur extrapolé, mais digne des pires apocalypses, de prévenir leurs confrères des sixties.

Dans le domaine assez pointu des voyages dans le temps, on est assez souvent confronté au Paradoxe. Non seulement ce roman nous l’épargne, mais en plus, il nous explique pourquoi par le biais des univers parallèles alternés, et en plus d’une manière très crédible. Bien sûr, cela ne masque pas les faiblesses scénaristiques et d’écriture dont il est truffé, mais quand même…

Je lui trouve cette qualité de vulgarisation d’un concept relativiste ardu. Surtout que sa solution ressemble un peu à ce que (en toute modestie) je pense. En effet, la physique quantique nous explique que les événements atomiques se produisent systématiquement de manière probabiliste. C’est-à-dire qu’un événement n’a pas une conséquence, mais un ensemble de conséquences possibles de probabilités variables. Par conséquent, comme nous l’expliquait il y a plus d’un demi-siècle Schrödinger, si on place un chat dans une boîte et qu’on ne l’ouvre pas, on assiste à une duplication d’univers dans lesquels le chat est vivant d’un côté, mort de l’autre. Or ce roman est une extrapolation assez exacte de cette idée : la boîte dans laquelle on est tous est l’univers. Et l’événement qui va tout changer est l’arrivée du message venu du futur.

Et le paradoxe alors ? Comme l’explique Markham, le concept de paradoxe disparait alors, puisque c’est unniquement un effet de la supposée invariablilité du temps dans l’univers. C’est-à-dire qu’on suppose couramment que le temps se déroule de manière unique, uniforme, continue et invariable. Or il n’en est rien : chaque message circulant à une “vitesse” différente de la nôtre produit des univers correspondant aux différentes, conséquences de ce message. Ce qui est précisément le sujet de ce roman : voir dans quel mesure un message réplique des univers et multplie les branches du temps, en nous donnant enfin un paysage réaliste du temps.