L'empereur Obéron règne sur la cité de Sequana. Le tyran veut faire disparaître toute magie, c'est pourquoi il persécute les êtres féeriques. Certains parviennent à trouver refuge dans l'hôtel de Georges Beauregard, l'ingénieur-mage qui travaille officiellement pour le Pouvoir. L'agent de l'ombre se voit confier une mission par le Ministre des affaires étranges. Depuis quelques temps, des sorts s'abattent sur les proches de l'empereur. On soupçonne le Visage, une entité maléfique qu'il a jadis affrontée. Profitant du désordre, les habitants féeriques répandent la terreur. Miroirs maléfiques, jouets magiques qui se transforment en machines de cauchemars, personne n'est à l'abri. Beauregard est directement concerné car il est le fils d'une fée et d'un mortel. L'ingénieur-mage devra choisir son camp... Une écriture talentueuse, exigeante et généreuse, solidement documentée. Une fresque pleine de furie, de merveille et de magie.

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Review

Dans ce roman, on suit dans une ville demi-féérique un enquêteur spécial, le George Beauregard donnant son nom à la série, qui va nous emmener dans ses déambulations à travers les villes. Evidement, ces déambulations ont un but : enquêter. Mais j'ai la nette impression que l'enquête n'est en fait qu'une excuse pour nous faire voyager dans cette ville de Sequana.
Et clairement, cette Sequana, refaite par un baron Hoffman traversant cette ville de grands axe, n'est en fait qu'une évocation à peine voilée de Paris. Du coup, il est évident qu'un certain public sera flatté de reconnaître dans les descriptions ésotériques certains quartiers ou édifices de Paris. Pour ma part, je n'y ai trouvé qu'un artifice, une sorte de clin d'oeil appuyé au lecteur ambiance "tavu ?".
Et en termes d'artifice, un autre m'a finalement agacé plus qu'il ne m'a plu : les notes de bas de pages. Je sais que certains auteurs en abusent avec bonheur (je pense évidement à Terry Pratchett). Hélas, ça n'est pas le cas ici, puisqu'il y a dans ces notes une vision un peu distanciée du récit, une façon de re-raconter l'histoire qu'on lit juste au-dessus, un maniérisme que j'ai trouvé plus lourd que réellement amusant.
Et puis, pour finir, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer cette oeuvre au très bon Anno Dracula. Sans doute parce que les deux romans contiennent un monsieur Beauregard. Sans doute aussi parce que ce sont des oeuvres steampunk. Sans doute enfin parce que la dimension urbaine y est particulièrement présente. Et malheureusement, même si, en tant que telle, cette oeuvre n'est pas désagréable, la comparaison fait mal. En effet, ce roman, bien que plus court, m'a semblé à la fois plus éparpillé (la présence de Jeanne ou des résidents de l’hôtel n'apporte par exemple pas grand chose) et bien moins dense. C'est vraiment dommage, parce que certains éléments m'ont semblé raisonnablement intéressants.
Malheureusement, ça ne suffira pas à me faire lire la suite.