Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard, avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi le professeur Dumbledore vient-il en personne chercher Harry ches les Dursley ?

C'est avec un mélange d'humour et d'art du suspense incomparable que J. K. Rowling révèle dans ce sixième tome l'extraordinaire complexité de l'univers qu'elle a créé, et qu'elle met en place tous les ressorts du dénouement.

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Review

Déja le sixième tome des aventures du jeune sorcier. Je ne vous ferais même pas l’affront de vous parler de l’histoire, parce qu’elle est somme toute assez habituelle : Voldemort s’attaque à Potter et poudlard, et se prend une rouste (vraiment ?). En fait, l’intérêt de ce tome n’est pas dans le récit principal, mais dans plusieurs des intrigues secondaires. D’abord, la vie de Voldemort, et la façon qu’il a eu d’évoluer, est un miracle de récit un peu effrayant. De ses débuts à la fin de ce qu’en sait Dumbledore, la progression est tout à fait fascinante. Ensuite, les petites histoires de coeur d’Harry et des autres, que je trouvais dans le précédent tome pénibles et inutiles, deviennent, privilège de l’âge oblige, un peu plus consistantes et intéressantes. Bien sûr, elles n’apportent encore rien au récit (soit dit en passant, je ne suis pas certain que ce soit encore le cas dans le prochain et dernier tome), mais elles abandonnent le côté parfaitement ridicule des émois de Cho. Enfin, et sans doute pour la première fois dans cette fresque, le monde des sorciers existe ailleurs qu’entre les murs de Poudlard. Des gens disparaissent, la politique du ministère de la magie est difficilement compréhensible, et a des visées qui sont tout sauf claires, bref, c’est la fin du monde. En tout cas, ça donne de la crédibilité à ce monde qui est encore approximativement limité aux frontières du Royaume Uni. Bon, enfin, tout ça, c’est bien, mais ça n’ôte en rien la beauté sombre de la conclusion de ce récit. En effet, si pendant toute la première moitié du récit, j’ai été accroché par l’histoire de Jedusor, dès l’arrivée dans les grottes du bord de mer, cette aventure à la Indiana Jones m’a captivé. J’étais donc accroché aux basques des deux héros de poudlard, jusqu’au drame, jusqu’à l’horreur. Jusqu’à ce qu’avec une désinvolture digne de 903, J.K. Rowling décide d’assassiner Qhzoyrqber, pr dhnfv-cèer q’Uneel,. Bon, c’est déja fameux. Mais ce que je trouve peut-être pire encore, c’est le fait que ce soit Ebthr qui, sans défaillir, sans se poser la moindre question, et d’un Adava Kedavra désinvolte, le précipite dans les limbes. A ce propos, je trouve intriguant que dans ces romans, on ne trouve aucune espèce trace d’un quelconque Dieu, pas même lors de ce splendide enterrement. Pour conclure, ce meurtre m’a choqué, et c’est très bien comme ça. Car si la littérature est là pour faire ressentir au lecteur des sensations, celle-ci a été très forte. Quasiment aussi forte, en fait que dans Les noces pourpres. Et, comme vous le savez sans doute, j’apprécie particulièrement ce genre de choc. C’est une bonne raison, donc pour classer ce tome une étagère au-dessus du misérable tome précédent, et, surtout et avant tout, pour le lire sans attendre.