Cette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore. Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître. Traqués, les trois fidèles amis sont contraints à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du mal.
Review
Je suis plutôt déçu par ce dernier tome des aventures du jeune sorcier. Bien sûr, on le retrouve avec ses deux fidèles comparses. Hermione qui lui ajoute de l'intelligence, et Ron qui lui ajoute du nombre. Et bien sûr, il combat encore et toujours Voldemort.
Hélas, le coeur n'y est plus.
La raison en est très simple : dans les six premiers tomes, le jeune Potter se balade entre les murs de Poudlard, où il vit des aventures plus ou moins heureuses. Dans ce dernier, du fait des catastrophiques aventures du tome précédent, il choisit d'aller combattre Voldemort dans le vaste monde. Et si Potter n'est pas prêt à ce combat, l'auteur n'est elle vraiment pas prête à nous décrire ce vaste monde des socriers qui se retrouve fort logiquement d'un vide assez tragique. Parce que bon, en un an de camping, Harry visite deux villages, se promène dans d'innombrables et interchangeables landes et forêts, mais ne voit hélas que très peu de gens, qu'ils soient sorciers ou moldus.
Oh, bien sûr, entre temps, il visite le ministère de la magie (lors d'un chapître touchant de mauvaise qualité) puis la banque Gringotts (où pour une fois l'auteur arrive enfin à exprimer toute la puissance de la magie grâce à des gobelins de mauvais goût et un dragin qui fera une scène très spectaculaire dans le film), mais hélas, ça n'apporte pas grand chose au récit : une vision d'un monde empli de purges dans le premier cas, et une coupette dans le second.
Il faudra évidement attendre le retour au pays d'Harry pour qu'enfin il se passe des choses, qu'on comprenne certaines des choses se passant dans le tome précédent (merci Rogue), et qu'on assiste à un premier faux dénouement, puis enfin à un second authentique et plus larmoyant.
Parce que si le récit souffre de faiblesses, ça n'est rien face au mauvais goût de ce faux dénouement où Harry accepte son destin de sacrifié pour se soumettre librement à Voldemort. Cette scène là est, en soi, absolument pharaonique : après bien des revirements moraux (présentés par un Dumbledore déja mort à un Rogue tout aussi mort - mis néanmoins effaré par la cruauté du plan du directeur de Poudlard), Harry se livre enfin et s'en va, seul, affronter le mal. Et devinez quoi ? Grâce à la force de l'amour de sa mère, et à la stupidité de Voldemort. il survit, le bougre ! Et ça, vous vous en doutez, ça m'a profondément déçu.
Tout ça pour pouvoir abbatre Voldemort dans la salle commune de Poudlard devant tous ses amis ? Ben merde alors, ça valait vraiment pas le coup que Fred se batte pour lui ! 802 pages pour arriver à ce résultat, il y a quand même de quoi être déçu. Et déçu, je le suis effectivement.
La seule bonne chose là-dedans, c'est que cette épopée est finie.
Bon, je ne regrette pas de les avoir lus tous les sept, car certains sont effectivement très bons (comme par exemple le précédent, qui se termine suffisament mal pour moi). Mais ce dernier tome, pouah ! Quelle gimauve !