Le destin des ducs Spadelpietra est assuré. Inexorable. Une ascension déterminée vers le pouvoir, vers la couronne, vers la place qui leur revient de droit. Ils sont les pacificateurs, les bâtisseurs, les gouverneurs de Slasie. Ils sont les Illustres. Mais les nomades austrois y font à peine attention. Leur monde n'est fait que de théâtre, de musique, d'art et d'inventions dont ils gardent jalousement les secrets. Leur vie est une mécanique bien huilée, à l'image de leurs automates. Et pourtant, un tout petit hasard vient gripper les rouages de l'histoire. Une toile découverte par les Spadelpietra qui catapulte son peintre, le jeune Mical, dans une longue fuite... Premier tome du diptyque Le sang des princes, L'Appel des Illustres mêle habilement histoire, aventure, art et politique. Un roman qui marque les débuts en fantasy d'un jeune auteur à suivre assurément.

Review

Je vais essayer de présenter les choses d'une façon claire sans pour autant déflorer l'intrigue.
Cette histoire met en scène différents personnages qui vont évidement se rencontrer à un moment.
Il y a d'abord Mical, le peintre au talent stupéfiant, qui débute sa vie dans un monastère pour la continuer aux côtés des gens du voyage locaux.
Il y a ensuite Lydie, la jeune cheffe d'une famille de ces gens du voyage. Artisans de génie, artistes talentueux, ils enchantent les villes qu'ils traversent.
Il y a enfin la famille Spadelpieta, qui dirige depuis son comté une partie significative du royaume local.
Tous ces personnages vont se rassembler autour de la recherche, pas vraiment délicate, de Mical par les Spadelpieta pour des raisons qu'on comprendra à la fin de ce tome. On comprendra aussi à la fin de ce tome qu'il ne s'agit pas de tomes découpés narrativement, mais uniquement éditorialement. Et du coup, évidement, la coupure se fait d'une façon abrupte, ce que je trouve regrettable parce que je ne vois pas trop comment enchaîner le second tome sans perdre une partie de ma mémoire du récit.
Ce récit qui vaut quand même la lecture.
En effet, on a une espèce de lent jeu du chat et lde a souris entre Mical et ses poursuivants, qui sert, je trouve avant tout à dynamiser la découvert des Austrois et de leurs coutumes, ainsi que de la peinture comme la pratique Mical. J'ai trouvé là-dedans un vrai plaisir de l'auteur à parler d'art. Un plaisir que j'ai évidement largement partagé.
Ca m'a aidé à passer au-delà de certaines faiblesses de cette oeuvre.
Comme par exemple le découpage temporel incertain, avec ce saut de cinq ans qui arrive au premier tiers, et dont je n'ai pas forcément compris l'intérêt autrement que par une incapacité de l'auteur à organiser correctement l'histoire.
Ou comme la localisation de l'histoire, dans une espèce d'Italie sans trop d'imagination qui ne dit pas son nom.
Mais ce sont des défauts assez faible face à une histoire bien fichue, aux personnages franchement réussis (les bons comme les mauvais). A ce sujet, j'apprécie spécialement le fait que les personnages ne soient pas bons ou mauvais, mais plutôt motivés par des intérêts et des personnalités différentes (Vittor Spadelpieta, par exemple, en brute dangereuse et raciste mais ignorante des machinations, est une réussite).
Autrement dit je lirai avec plaisir le second tome.