Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’automates intelligents, métamorphosés en immenses nefs stellaires. Orphelins de leurs créateurs et dieux, esseulés et névrosés, ces princes et princesses de l'espace attendent, repliés dans l’Urbs, une inéluctable invasion extraterrestre, à laquelle leur programmation les empêche de s’opposer.

Plautine est l’une d’eux. Dernière à adhérer à l’espoir mystique du retour de l’Homme, elle dérive depuis des siècles aux confins du Latium, lorsqu’un mystérieux signal l’amène à reprendre sa quête. Elle ignore alors à quel point son destin est lié à la guerre que s’apprête à mener son ancien allié, le proconsul Othon.

Pétri de la philosophie de Leibniz et du théâtre de Corneille, Latium est un space opera aux batailles spatiales flamboyantes et aux intrigues tortueuses. Un spectacle de science-fiction vertigineux, dans la veine d’un Dan Simmons ou d’un Iain M. Banks.

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Ce second tome marie les différentes vision d'un récit épique dans toutes leurs acceptions possibles.
Vous aurez donc droit à des batailles spatiales entre vaisseaux géants, à des stations spatiales à l'architecture délirante, à des "tours de force" (téléportation extrême, bataille rangée inégale, dilemnes moraux insolubles, ...). Honnêtement, il y a là-dedans à la fois tout l’attirail classique du space-opera, mais aussi beaucoup de finesse, de discussion, de politique, d'alliances, et d'autres choses.
Et si le récit souffre dans doute de quelques rebondissements oubliables, il n'en est pas moins conduit avec passion (grâce notamment au personnage d'Othon, qui incarne la figure et la recherche de gloire d'une manière tellement intense que c'en est presque pathétique) et émotion. Encore une fois, les liens avec d'autres auteurs sont multiples (je pense encore à Banks, qui aurait reconnu des liens forts avec cette oeuvre, à Asimov auquel l'oeuvre doit le carcan, mais aussi à Peter Hamilton), mais souvent flatteurs. Finalement, le seul vrai défaut est l'apparition de Martian, et cette étrange tentative de viol qui sort totalement de l'esprit de l'œuvre.
Et même si j'ai un peu condensé cette chronique, finir ce roman à Athènes a été une espèce de miroir fascinant de ce que je voyais, à la fois dans l'oeuvre et dans la cité.