Manipulé et trahi, Johnny Kwan a essuyé une cuisante défaite qui a vu le terrible Premier Empereur de Chine revenir à la vie. Désormais, Anthony Chau et les Cinq Venins ont toutes les cartes en main pour qu’advienne leur cauchemar totalitaire. Le sang coule dans les rues sous l’emprise de la cruelle Triade des Trois Lotus tandis que, dans les temples, les dieux ne répondent plus aux prières.
Pour sauvegarder l’équilibre des deux mondes, Johnny va devoir trouver de nouveaux alliés et peut-être même réunir les Gardiens célestes. Mais où se trouvent ces êtres exceptionnels, destinés à sauver tout ce qui existe sous le Ciel?
Les Gardiens célestes, troisième tome des Chroniques de l’Étrange, plonge le lecteur en plein cœur de Hong Kong pour une ultime enquête surnaturelle sans temps mort digne du meilleur cinéma hongkongais, mêlant roman noir et fantasy urbaine, mythologie chinoise et arts martiaux.
Review
Ce troisième tome conclue les aventures de Johnny Wang l'exorciste contre le méchant multimilliardaire aux ambitions démesurées.
On y trouve des combats impressionnants contre des quasi-divinités, des restaurants chinois (normal à Hong-Kong) tous les trois chapitres, des sacrifices épiques, la mort, l'amour, la vie.
Résumer une fin de trilogie n'est pas un exercice facile, je vais donc ... m'en passer, et me contenter d'un avis rapide.
Rapide ? Oui, parce qu'en fait, au bout du troisième tome, la magie s'efface pour révéler ce roman pour ce qu'il est : de l'urban fantasy aux ressorts tout ce qu'il y a de plus classiques, juste sauvée par un environnement différent. Et si ça fait très bel effet dans le premier tome, au bout du troisième, le lecteur un peu blasé que je suis s'est habitué à cette mythologie et aux protocoles mystiques qui l'accompagnent. Du coup, il ne reste plus que les qualités et défauts propres à l'auteur.
Parce qu'il y a d'évidentes qualités dans ces romans : le monde décrit est vivant, les personnages sortent bien des pages pour venir nous raconter leurs histoires, c'est vraiment très chouette. En revanche, certains défauts sont pénibles à la longue : Johnny Wang n'apprend jamais la patience et passe littéralement un chapitre sur trois à nous décrire par le menu son repas. Ce point précis devient à la longue hyper pénible : la tension dramatique monte doucement, on se dit qu'il va se passer quelque chose et là, tout le monde va au resto se taper des raviolis aux crevettes, et ça casse le rythme du récit. En parlant de la tension dramatique, c'est également un aspect que j'ai trouvé plutôt loupé : le méchant de l'histoire a un plan alambiqué reposant sur un temple spécifique. Et dès le début du troisième tome, on voit arriver le truc gros comme une maison, quand le personnage principal attend 300 pages pour s'en rendre compte. C'est assez déplaisant.
Pour conclure, je suis bien content d'avoir fini cette trilogie qui partait vraiment bien, mais qui prend très vite un rythme de croisière ... qui n'est pas le mien. J'aurais préféré un texte plus resserré.