Après l'holocauste qui a mis fin à la Troisième Guerre mondiale, les rares survivants devenus méconnaissables à force de mutations sont l'enjeu d'une lutte sans merci entre deux Eglises : celle du Bien et celle du Mal, qui vénère Deux irae, le Dieu de la Colère, celui qui a lâché sur le monde l'horreur atomique. Chargé de réaliser un portait de cette funeste divinité pour ranimer la foi de ses fidèles, Tibor McMasters, un peintre sans bras ni jambes, part à sa recherche à travers une Terre dévastée, en proie aux stigmates d'un monde devenu fou. Un monde où se dissipe la frontière entre l'humain et le divin...

Review

Salut, je viens de finir Deus Irae co-écrit par link:../authors/1065810.html[Dick Li] et Zelazny, et je m'en vais vous livrer un petit avis avec peut-être des spoilers dans les coins.
Ce livre raconte donc la recherche, par un jeune homme tronc et dans un unvers post-apocalyptique, du Dieu de colère, un homme qui a provoqué le cataclysme.
Enfin ça, c'est ce que raconte la quatrième de couverture. 'histoire
quant à elle nous place dans un monde d'après la Guerre (vous savez, celle qui aurait déja dû avoir lieu et qui, mystérieusement, laisse toujours des survivants planqués dans un coin) et un homme-tronc en fauteuil, pour donner à une fresque un aspect cohérent, va devoir partir à la recherche de l'homme devenu un Dieu, celui qui a envoyé l'arme la plus destructrice jamais envisagée, le dieu de colère. Et cette recherche prend du temps avant de débuter, car le héros est tirallié entre deux religions : celle du Dieu de colère, qui ne cherche que la survie, et la vieille église chrétienne, moribonde, qui ne veut que le pardon, le bonheur.
A travers cette quête initiatique, ce pélerinage, on parcourt un monde ravagé, qui m'a rappelé d'assez près celui de link:.html[la porte écarlate La Servante écarlate] (une bd de link:../authors/4855102.html[Ledroit Andreas] qui prend place dans le même genre d'univers et sucsite le même genre d'impression) : l'humanité est rattrapée par d'étranges mutations, où les lézards ont acquis la parole, et sont devenus aussi intelligents que les humains, où les bousiers sont des interlocuteurs valables et enfin où les ordinateurs sont devenus sauvages.
Là-dedans, la quête du jeune héros semble déja un peu vaine, mais surtout totallement inutile : tout le monde lui dit que le vrai visage du dieu de colère n'a pas d'importance, et pourtant il le cherche, mais le tue par inadvertance. Et lorsqu'il tombe, aidé en cela par son mentor chrétien, sur un pauvre clochard, il en fait l'image du dieu de colère, celle qui sera adorée jusqu'à la fin des temps (comme on dit pour toutes ces affaires religieuses).
Bon, pour arrêter de parler en vain, je dirai que ce n'est pas un très bon roman, les thèmes de l'altérité ne sont pas du tout exploités, et aussi bien le héros que les mutants ne font ressentir aucune sorte de différence. Le monde est vu à travers un filtre très normalisant qui transoforme cette aventure en une sorte de balade aux champs : un petit tour en charette et puis revient. Et même le héros ne peut pas nous donner une impression bizarre dûe à son infirmité.
Tout ça diminue largement l'intérêt de la chose, pour la ramener à une bête histoire inutile. Bref, loin d'être indispensable.