Les couloirs calibans permettent de voyager presque instantanément entre les étoiles. Mais quelque chose le détraque. Tous ceux qui les ont récemment empruntés perdent la mémoire ou encore disparaissent dans le néant.
L'ennui, c'est que personne ne sait comment fonctionnent exactement les couloirs calibans.
Et, bien entendu, c'est Jorj X. McKie, saboteur extraordinaire, qui va être chargé de découvrir ce qui se passe. Et de sauver les civilisations interstellaires.
Comment communiquer avec les dieux ? Avec un être si puissant qu'il semble appartenir à un autre univers, que les hommes ne sont guère pour lui que des flammes de bougie oscillent dans la nuit... Mais dont il peut tomber amoureux.
Review
Ce roman raconte donc une histoire assez complexe, mettant en oeuvre un saboteur extraordinaire, un être étrange venu d’ailleurs, une folle et sa clique de dégénérés, et bien sûr la fin du monde en guest-star. Bon, comme d’habitude, on retrouve le côté très hard-science de Herbert, qui s’attaque cette fois-ci au problème de la communication avec un autre très différent. Et comme d’habitude, des notions étranges de physique, ou parfois de maths, viennent se mêler à tout ça. Ce roman, bien que très intéressant, souffre à mon avis d’un défaut. Même si on perçoit par les constructions syntaxiques différentes des phrases la différence, il reste difficile de se dire que ces différents êtres ne se comprennent pas, même si personnellement, je n’ai pas compris grand-chose au discours de la Calibane ;) A part ça, comme d’habitude, des conflits d’intérêt, un peu de complot dans les coins (quoique pour une fois, ça reste à un niveau tolérable) et surtout, ce que je trouve être une regrettable habitude de Herbert : un mépris total pour ses personnages, principaux comme secondaires. On a vraiment l’impression que ceux-ci ne sont que des pions dans la partie qu’il mène, et que leurs motivations profondes, leur vie en dehors de l’intrigue, est totallement absente. Par exemple McKie a d’étonnantes connaissances sur les palenkis, mais nul ne se soucie de savoir d’où il les tire. Mais, encore une fois, le roman est sauvé par la conclusion, aussi habile qu’inespérée. Bien sûr, l’univers est sauf, mais en plus on sait enfin ce que sont réellement les calibans, ce qui est une grande victoire pour la co-sentience. Donc à lire, peut-être, pour les fans de Herbert. Les autres, vous pouvez raisonnablement passer votre chemin.