Helliconia, planète de type terrestre, tourne autour de deux soleils, Batalix et Freyr.

Elle accompagne Batalix, naine rouge, autour de Freyr, une étoile géante, en mille huit cent vingt-cinq petites années de Batalix. Parce que cette grande orbite est très elliptique, Helliconia connaît un terrible hiver de plus de cinq cents ans et un été torride de même durée.

Après Le Printemps d'Helliconia, voici venir l'été. Tandis que la température monte, les peuples sont agités par des prophéties selon lesquelles Helliconia finira dans le feu. Jandol Anganol, roi mystique et paillard, rusé et indécis, de Borlien, y perdra son trône et sa reine en moins d'une petite année de Batalix.

Voici le deuxième volume de la trilogie d'Helliconia, le chef-d'oeuvre de Brian Aldiss, l'un des principaux écrivains britanniques contemporains. Helliconia est une oeuvre unique où l'histoire, les transformations de l'environnement, l'écologie et les lois de l'évolution s'enchevêtrent en une trame qui échappe à tout précédent terrestre. C'est un livre-univers comparable au célèbre Dune de Frank Herbert.

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Review

En vieillissant, on change quand même pas mal.
C'est la première réflexion qui m'est venue à l'esprit, une fois cet épais roman terminé.
De là à dire qu'on devient ronchon, il n'y a qu'un pas ... que je ne franchirai pas ;-)
Pour en revenir à ce roman, il raconte l'histoire du roi JandalAnganol, de la reine MirdemIngala, et de quelques autres personnages, dans cette époque torride qu'est l'Eté d'Helliconia. Parce qu'à cause de son système binaire, le temps est terriblement chaud en cette saison ... ou plutôt en cette période.
Comme je l'ai dit pour le printemps d'helliconia, j'avais déja lu ces livres il y a une bonne quinzaine d'années et j'ena vais gardé un bon souvenir. Hélas, les années sont ravageuses, et les progrès de l'écriture en SF suffisants pour montrer les insuffisances assez pénibles de la prose d'Brian W. Aldiss.
En effet, si ce roman narre les aventures d'humains dans un monde étrange, les aspcets sensés crédibiliser le récit (comme par exemple les explications sur la formation du système double) n'arrivent pas d'une façon très fluide. Hélas, c'est aussi le cas lors des nombreuses phases d'introspection des personnages. Typicement, JandalAnganol a des espèces de dérapages sexxualisés que je trouve juste pénibles. Par exemple, il sort d'une séance de son assemblée locale qui le tanne parce que ses guerres se portent mal. Et paf, alors même qu'il pense à trouver une solution au problème, ils nous explique la beauté du corps de la reine, et ses courbes voluptueuses, ... Inintéressant, pas forcément utile, et franchement laborieux. A contrario, on assiste au début du récit à une rêverie sensuelle de la reine MirdemIngala qui dégage une ambiance de langueur et d'abandon très élégante, légèrement érotisée et en même temps pleine de retenue, bref, un très beau moment de littérature. Hélas, ces quelques pages sont les seules au milieu d'un scénario dont on devine assez rapidement la trame, même si le grand nombre de pages permet à l'auteur de glisser des rebondissements parfois inattendus.
Pire encore, le terrien qui débarque et qui subit pas mal de mauvais sorts ressemble fort à une espèce de témoin servant à bien nous faire saisir l'altérité de ce monde, alors que franchement, on n'en a pas besoin.
Tout ça fait de ce roman une oeuvre finallement médiocre, que je vais pouvoir revendre assez facilement.