Apres le Printemps et l'Été d'Helliconia, voici venir son Hiver. Cette planète, située à plus de mille années-lumière de la Terre, est baignée de la lumière de deux soleils, Freyr et Batalix. Mais tandis qu'elle tourne autour de Batalix en une petite année, la seconde étoile, Freyr, ne revient réchauffer Helliconia qu'au cours du Printemps et de l'Été, la grande année durant 1825 petites années. Ainsi, pour les habitants d'Helliconia, les uns humains et les autres phagors, les glaces succèdent à la fournaise et ces alternances rythment leur histoire.
Voici donc venir le temps du froid et, pour les humains, le temps de la décadence et du repli, mais aussi d'un ordre de fer et de la cruauté. Les phagors au contraire s'enhardissent et se révoltent contre la tyrannie humaine.
Entre cent histoires, L'hiver d'Helliconia conte le destin de Luterin Shoderankit, qui cherche à se montrer digne de son père, le redouté Gardien de la Grande Roue de Kharnabhar. Il devient un héros au combat, s'éprend de la femme dont il a fait son esclave en tuant son époux, et entreprend avec elle et un capitaine qui lui est en tout opposé un incroyable voyage vers le nord, vers sa patrie, vers le froid et vers la mystérieuse Grande Roue de Kharnabhar au moment où descend la grande nuit sur Helliconia.
Dans ce troisième et dernier volume de la série Helliconia, Brian Aldiss excelle à donner le sens du temps, de la durée, et à faire ressortir la dimension cosmique et tragique, mais vibrante d'espoir, d'une Histoire sur laquelle les individus n'on, guère de prise mais où ils s'acharnent à survivre, à durer. Dans l'attente du printemps...

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Dans ce roman, on suit les pas d'un homme, Luterin Shoderankit, dans ses aventures autour du glacial continent de Sibornal, qui s'enfonce doucement dans l'hiver des grandes années d'Helliconia. Toutes ces aventures n'ont hélas pas vraiment de but, car Luterin est un pantin dont les ficelles sont tirées par son père (mais de loin, donc il s'en doute pas). Du coup, on le voit errer à travers les préparatifs militaires d'une nation qui souhaite survivre par tous les moyens à un hiver qui durera plusieurs siècles. Et dans ce cas, d'une manière typique, on voit apparaître le combat classique entre les conservateurs, qui vont tenter de faire survivre un mode de vie quitte à le vider de sa substance, et les partisans de l'adaptation, qui ne savent pas trop ce qu'ils vont venir, mais savent néanmoins qu'ils veulent voir changer les choses.
Je ne sais pas si ça se voit, mais j'ai trouvé l'ensemble de ce roman franchement ennuyeux. Le héros n'est pas franchement charismatique, pas plus que les personnages l'accompagnant, ses aventures ne sont pas non plus vraiment palpitantes et les décors traversés sont (à l'exception de la roue de Kharnabar) quasiment sinistres.
Et ce n'est pas le paratexte qui nous présente une Terre transformée après un hiver nucléaire qui va semer ce roman. car ce paratexte vire dans le new-age le plus sordide, avec amour universel, illumination de Gaïa et nomadisme bobo.
En fait, je me demande bien ce qui a pu m'attirer dans ma jeunesse dans le cycle d'Helliconia. Parce que oui, c'est une relecture. Je devais avoir environ quinze ans quand je l'ai lu la première fois et je dois reconnaître que ces bouquins m'avaient plutôt marqué, avec leurs phagors et autres nécrogènes. Je n'y vois plus maintenant qu'un moyen pour Aldiss de masquer les multiples incohérences de ces livre-mondes. Car incohérences il y a : de l'apparition de l'homme à la station Avernus, il n'y a pas grand chose qui tienne la route.
Et du coup, je n'ai plus qu'à vous recommander de passer votre chemin, pour lire des oeuvres plus intéressantes (et il y en a quand même un paquet).