Ce roman de
Robert Silverberg nous raconte comment, sur une planète-océan perdue au fin fond de l’espace, les habitants humains d’une île ont été chassés pour partir dans la quête d’une île légendaire qui pourrait les accueillir. Pour partir à la recherche de cette île, ils feront bien sûr un grand voyage nautique. Et c’est évidement ce qui m’a fait choisir ce bouquin parmi tous les
Robert Silverberg que ma bibliothèque peut m’offrir. Bon, bien sûr, c’est là qu’arrive la première déception. Parce qu’après tout, pourquoi les auteurs s’obstinent-ils autant à nous décrire des bateaux imaginaires qui ressemblent aussi furieusement à des voiliers "classiques" avec des vergues imposant des membres d’équipage dans la mature ? Vous me répondrez évidement que ça permet de se colleter plus étroitement à la nature, que c’est indispensable pour faire sentir au lecteur le vent de l’aventure. Ce à quoi je ne peux contre-argumenter qu’une chose : foutaises. C’est juste dû à la méconnaissance du milieu marin de la part des auteurs de SF. Et ça commence à devenir lassant de voir sans arrêt ressortir les mêmes poncifs nautiques définitivement périmés. Bref, je m’énerve, je m’énerve, mais d’autres points sont à mentionner. Comme par exemple le nombre de passagers … 13 … que l’auteur ne peut pas avoir choisi par hasard. Il me semble, mais ça n’est qu’un avis, que grâce à ce procédé, il distingue l’un des personnages comme le "messie" métaphorique de l’aventure, celui par lequel le lecteur accèdera à la compréhension de ce qu’il veut dire. Dans le cas présent, ce personnage central est évidement le narrateur, qui résiste de toutes ses forces dans la fin du roman à l’inévitable, nous permettant de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce phénomène, très difficilement compréhensible. Ces passagers nous convient en fait dans ce qu’il faut bien voir comme la découverte du monde et de ses merveilles par l’"intellectuel" local. Sans aucun doute,
Robert Silverberg a voulu jouer avec ces idées, et avec d’autres que je n’ai pas aussi bien vues. Malheureusement, il a échoué, et pas seulement à cause de cette histoire de bateau. Il a échoué parce qu’il ne connaît (d’après ce qu’on voit dans ce bouquin) que très mal la mer. Dans le genre réinterprétation du roman de mer (ce qu’essaye à l’évidence d’être ce roman), je préfère largement link:9782221071595.html[
La baleine des sables La Reine des Anges]. Ca n’en fait pas un mauvais roman, juste une oeuvre assez mineure dans ce genrte particulier de roman de voyage et pour cet auteur particulier.