La fin du siècle comme si vous y étiez ! La fin du siècle ou la fin du monde ?

Un monde où la Méditerranée est une mer morte, où la plupart des plages sont interdites. Où, certains jours, à New York, il pleut de l'acide. Où chaque homme est atteint dans sa chair, dans son équilibre vital... tandis que les microbes et la vermine triomphent, invulnérables.

Un monde où le dernier espoir s'exprime sur les murs, dans ce cri : Arrêtez, vous me faites mourir !

Tel est le slogan d'Austin Train, le fondateur légendaire du mouvement anti-pollution, qui continue avec quelques compagnons de lutter pour le salut de la Terre.

Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Review

Comme pour les autres romans prospectifs de John Brunner, il est difficile de résumer simplement cette histoire. Disons qu'elle met l'Amérique face aux conséquences écologiques et médicales de son mode de vie. L'histoire est aussi parcourut d'épidémies de diarrhée, de maladies de peaux aussi vilaines qu'impossibles à traiter, et tant d'autres petits soucis qui nous rappellent que l'humanité n'est que l'un des occupants de cette terre, et pas forcément le plus adapté aux mutations qu'elle impose à l'environnement.
Alors évidemment, certains aspects de ce roman sont critiquables : une écriture peut-être un peu datée, un racisme aussi présent qu'inutile à l'intrigue, mais l'essentiel demeure juste.
Et l'essentiel, c'est évidemment la dénonciation de l'impact environnemental du mode de vie occidental. Et sur ce thème, je trouve que Brunner vaut bien dix Paolo Bacigalupi.
Cela dit, il me semble un peu inférieur à Tous à Zanzibar, justement à cause de ces faiblesses. Cela dit, lisez-le, parce que ça n'en fait pas pour autant un mauvais roman, loin de là.