Les disciples de Lenk, dissidents de l'Hexamone, désireux de revenir à une vie naturelle, ont entrepris de coloniser Lamarckia, planète de type terrestre. Mais ce monde grouille d'une vie radicalement étrangère. D'immenses êtres, vastes comme des continents, y inventent sans cesse de nouvelles formes pour s'adapter aux changements de leur environnement. Sont-ils intelligents ? Sont-ils hostiles ? Et l'intrusion brutale des humains ne risque-t-elle pas de détruire ces merveilles issues d'une évolution différente ? C'est ce que Olmy Ap Sennon, déjà héros d'Eon et d'Eternité, publiés dans la même collection, veut tenter d'empêcher.

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On retrouve dans ce roman ser Olmy, mais à une époque antérieure, et de loin, à celle de link:../series/Era.html[Eon Era] ou d’link:../series/Faerie.html[Eternité Faerie]. C’est donc un jeune homme, à peine sorti de la défense de la Voie, qui se retrouve projeté sur une planète où l’évolution a suivi un processus lamarckien plutôt que darwinien. Mais là n’est pas la seule différence, on pourrait citer la composition du sol (plus pauvre en minéraux, qui implique donc moins de ressources pour les plantes), une athmosphère légèrement différente, et un peuplement par des technophobes issus de la Voie. Sur cette planète peuplée de créatures à la taille d’un continent (les ecoïs), Olmy doit rassembler des infos sur l’influence de l’homme sur son environnement pour les dirigeants de l’hexamone, afin de voir si ces populations doivent être rapatriées de force ou abandonnées à leur destin. Et pour être complet, ces populations ont quitté la Voie de manière illégale, en prenant bien soin de laisser derrière eux toute trace de progrès. Bon, n’y allons pas par quatre chemins : c’est un livre ennuyeux. Pourquoi ? Tout simplement par ce qu’il ne s’y passe pas grand chose et que, même si la description des ecoïs est en soi un jeu intellectuel amusant, elle ne suffit pas à remplir un roman de plus de 500 pages. Olmy est parachuté sur cette planète et est le jouet des événements qui s’y précipitent : révolution d’une partie de la population contre son guide, grande expédition de recherche, modifications importantes du régime des ecoïs,... tout ça arrive autour d’Olmy, qui n’en demandait pas tant, et qui est surtout à peu près aussi capable de choisir son chemin qu’un fétu de paille dans un torrent. Et c’est d’un pénible ! On pourrait au moins s’attendre à ce qu’il fasse preuve de l’intelligence qu’on retrouve dans le personnage des deux tomes précédents. Las ! Il n’est qu’un jeune homme d’une vingtaine d’années, ouvrant les yeux sur un monde étrange et se contentant de se laisser porter. Et puis franchement, il y a des tas de détails qui m’ont fait bondir. Un exemple ? Facile ! Les voiliers ont une conception datée du milieu du XXème siècle, alors que dès les années cinquante, la généralisation des gréements bermudiens a permis un gain notoire dans les performances à toutes les allures. Mais évidement l’auteur n’allait pas utiliser des yachts “modernes” (à notre sens) qui auraient demandé un équipage réduit, là où un trois mat demande une foule suffisante pour remplir un théatre ! Allez, un autre : A la fin du roman, un ecoï découvre (bien aidé par Brion, le pauvre méchant de service) le secret de la photosynthèse; Et que se passe-t-il ? Il absorbe les autres ecoïs (jusque là, tout va bien, avant de disparaitre lui-même (c’est du moins la conclusion qu’on peut tirer du passage au terme de Jungle pour représenter l’environnement de Lamarckia). Alors qu’il aurait très bien pu acquérir de nouvelles compétences, et devenir un ecoï plus intelligent, digne de la Gaïa qui transparait derrière ces énormes créatures…