Sur son monde, le Clan est en proie à l’hostilité du roi Egon qui veut éliminer les « sorciers » et s’emparer de leurs richesses. Il subit aussi l’assaut de services américains : le transfuge Matthias a révélé qu’il avait caché aux États-Unis une bombe nucléaire à retardement. À NewYork, à Boston ? Matthias a emporté son secret dans la tombe. Miriam s’est réfugiée dans le troisième monde, qui évoque notre époque victorienne. Mais elle y est poursuivie pour menées révolutionnaires. Tandis qu’un membre du Clan a découvert un quatrième monde, et peut-être une infinité d’autres… Paul Krugman, prix Nobel, a salué ce cycle qui comprend Un secret de famille, Une affaire de famille et Famille et Cie, dont le véritable thème est la confrontation entre sociétés de niveaux de développement différents.

Review

Dans ce quatrième tome, on retrouve Miriam Beckstein juste après le coup d'état qui a mis Egon, alias le Pervers, au pouvoir. Coup de bol, dans ce tome, ça n'est pas la menace la plus immédiate pour Miriam qui se trouve dans une terre parallèle (évidement, puisque c'est précisément tout le sel de cette histoire).
Je suis bien plus content de ce tome que du précédent, il faut bien le dire. En effet, l'héroïne y était coincée la plupart du temps, et l'auteur n'avait pas encore réussi à se détacher de son héroïne pour envisager dans sa globalité. Et c'est maintenant le cas : on passe d'un récit vu par une seule personne à un récit vu par ... cinq ? six intervenants, parfois dans des camps différents, voire antagonistes. On connaît tous cette méthode d'écriture, utilisée parfois de façon abusive. Mais là, heureusement, ça n'est pas le cas, le nombre d'intervenants est plutôt limité.
Qui plus est, il arrive (c'est heureux) à synchroniser les différentes lignes narratives pour qu'on voit les différents éléments de la scène finale s'assembler et se préparer à un télescopage absolument épique. Ca me permet également de reprendre pied dans cet univers complexe (trois terres parallèles, trois systèmes de gouvernements, et même trois géographiques politiques différentes) à travers les tribulations de personnages qui sont pour la plupart (l'exception notable étant Egon, complètement timbré) réalistes dans leurs motivations et leurs réflexions. Des personnages avec lesquels on arrive même à créer une empathie certaine. Evidement, Miriam est la première du lot avec son Destin digne du pire cycle de fantasy. Mais je pense également à son copain Mike, qui est un peu bringuebalé mais ne perd que rarement pied dans ses aventures, ou même des princesses du harem du Duc, toutes aussi belles que mortelles.
Du coup, mon intérêt pour cette série - qui n'était pourtant pas émoussé - est à nouveau complètement éveillé, et j'attends le tome suivant avec impatience. Et vous ?