Bien des années après l'apparition des premiers signes d'intelligence extraterrestre aux abords de notre système solaire, un vaisseau terrien traverse l'espace à la recherche de vie. Aux abords de chacune des planètes susceptibles de développer une vie organique, la même constatation : une boule gigantesque en orbite satellitaire veille à ce que cela n'arrive pas, quand elle ne l'a pas purement et simplement détruit. Pourtant, des espèces ont réussi à tromper la vigilance de ces "surveillants" en se transformant en pseudo-machine. Pendant ce temps, sur Terre, une étrange espèce d'animaux marins venus d'ailleurs ravagent les océans et menacent les humains. Cela a-t-il à voir avec le Surveillant arrivé il y a peu ? L'humanité sera-t-elle la prochaine victime de ces inquiétantes machines ? Et surtout, peut-on les détruire ?

Après Dans l'océan de la nuit, À travers la mer des soleils est le second volume du magistral cycle du centre galactique (qui en compte six). Où l'on retrouve l'antihéros Nigel Walmsley confronté à une effroyable menace. Roman après roman, le cycle prend de l'ampleur et s'impose comme une œuvre majeure, aux confins du space-opera et de la hard-science.--George Louhans

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Review

A travers la mer des soleils est le second tome de l’épopée de link:../authors/12407.html[Benford Ben Bova] le centre galactique. Il nous raconte la suite des aventures de Nigel Walmsley, déja rencontré dans le premier tome, Dans l’océean de la nuit. Celui-ci va être envoyé dans l’espace profond, pour tenter de découvrir les systèmes proches du nôtre, et d’y vérifier si la vie a pu ou non s’y établir. Bien sûr, la vie y existe sous une forme étrange, et bien sûr, la civilisation des machines la surveille et tente de la réduire à néant. En parallèle, sur Terre, l’humanité est menacée par des êtres étranges venus d’outre-espace contre lesquels, bien évidement, on ne peut pas grand chose.
Heureusement pour moi, je ne m’attendais pas à une histoire formidable, et je n’ai pas été déçu. Dans cette grande fresque, link:../authors/12407.html[Benford Ben Bova] ne fait preuve de presque aucun talent de conteur, et ses capacités à rendre le drame de l’instant font que toute perte humaine est considérée comme dérisoire. Mais ce n’est pas ce qui m’a attiré dans le centre galactique. Ce qui est fabuleux chez lui, c’est sa capacité à faire entrer dans nos petites têtes de lecteurs des concepts aussi dérangeants que la formidable capacité de la vie à se développer dans des milieux on ne peut plus hostiles. Il en est ainsi de la première planète explorée, où des êtres vivants se sont transformés en antennes-radar du fait de l’évolution des conditions de vie dans leur système planétaire. link:../authors/12407.html[Benford Ben Bova] rend également très bien les difficultés de compréhension qui surviennent entre deux espèces foncièrement différentes, que ce soit dans l’espace ou sur Terre. On est ainsi subjugés par les erreurs aussi bien que par les réussites qui ont lieu suite aux tentatives de contact entre une humanité qui s’effondre, aspirée dans une guerre qu’elle ne comprend pas le moins du monde, et des extra-terrestres on ne peut plus étranges. Cependant, il ne faut pas négliger le côté profondément nul des histoires contées par link:../authors/12407.html[Benford Ben Bova]. Le lecteur devine ainsi aisément les différentes manoeuvres politiques qui peuvent avoir lieu, et est globalement indifférent au sort des humains qui s’agitent péniblement.
Bien sûr, vous pourrez me rétorquer qu’il s’agit là plus d’une posture de la part de l’auteur, mais je crois pour ma part que cette posture est la conséquence directe de son incapacité à nous plonger au coeur de l’action, et qu’il s’agit plus là pour lui d’une manière de contourner ses propres insuffisances. Ce livre ne mérite en fait d’être lu que si, pour vous, l’exploration des systèmes stellaires proches est fascinante.
En clair, si vous avez aimé link:../series/Chien_du_Heaume.html[l’oeuf du dragon Chien du Heaume] (qui est aussi mal raconté), vous aimerez sans doute ce livre, où le fond de guerre entre les êtres biologiques et les machines s’efface assez facilement.