Venise, en 1609. La science est en pleine expansion. Philosophes et mathématiciens mènent leurs recherches à l'ombre de l'Eglise, qui veille à ce que leurs découvertes ne soient surtout pas trop audacieuses. C'est à cette époque que Galilée rencontre un mystérieux étranger qui l'aide à mettre au point un télescope révolutionnaire. Cette invention va lui ouvrir les portes du monde dont est justement originaire l'étranger : Europe, la deuxième lune de Jupiter, en 3020. Galilée va désormais naviguer entre l'Italie du XVIIe siècle et le 4e millénaire, rapportant de ses voyages dans le futur de quoi alimenter de nouvelles découvertes. Celles-ci ne tardent pas à lui valoir des accusations d'hérésie...
Review
Dans ce roman, l'auteur nous raconte les quarante dernières années de la vie de Galilée, depuis l'invention de sa lunette astronomique jusqu'à sa mort, en y incluant évidement ses combats avec l'Eglise romaine. Il y inclut également autre chose, nettement plus étrange en fait, les visites que Galilée aurait rendu à des habitants des anneaux de Jupiter y vivant en l'an 3000 ... Bizarre, non ? Le but de cette confrontation avec l'avenir étant évidement de décaler ce savant, c'est-à-dire de le confronter avec l'avenir de la science, pour mieux nous permettre de réaliser tout le progrès scientifique accompli depuis son époque. Et il y en a : on parle ainsi un peu de calcul infinitésimal, de logique, de relativité restreinte et générale, de physique quantique, de théorie des cordes et autres espaces à 11 dimensions.
Autrement dit, sous couvert d'une biographie, l'auteur nous balance à la figure une espèce d'historiographie des maths et de la physique depuis Galilée. C'est pas forcément digeste.
Pas plus que la vie de Galilée, d'ailleurs, au sujet duquel j'ai découvert bien des choses ... au premier titre desquelles le fait que ses problèmes avec l'église auraient sans doute pu s'arranger bien plus facilement si il n'avait pas passé son temps à dire à quel point ses contradicteurs (souvent hommes de foi) étaient des débiles finis (je caricature à peine).
Hélas, tout cela ne suffit pas à me faire trouver le roman intéressant pour des tonnes de raisons. Au premier lieu desquelles je citerai le fait que les passages situés dans l'avenir ne servent que de décor à cette histoire des sciences, et sont donc singulèrement mal fichus (poàur un auteur de l'envergure de 7491, c'est quand même balaise, quand on compare avec sa trilogie martienne). En plus, franchement, les histoires de Ganymède, d'Héra et des autres, on n'en a rien à secouer : ils se posent des questions sur une intelligence extra-terrestre censée vivre dans les océans (ou sous les océans) des lunes galliléennes, mais franchement, quel ennui !
Un ennui que ne rattrape d'ailleurs pas le personnage de Galilée : prétentieux, hypocondriaque, d'une mauvaise foi indécrottable, c'est vraiment pas un cadeau !
Du coup, l'ouvrage m'est un peu tombé des mains. Oh, j'ai tout lu, pas de problème, mais franchement, c'était pas vraiment une lecture de qualité.