My name is Meredith Gentry, but of course it's not my real name. I dare not even whisper my true name after dark for fear that one hushed word will travel over the night winds to the soft ear of my aunt, the Queen of Air and Darkness. She wants me dead. I don't even know why...

I fled the high court of Faerie three years ago and have been in hiding ever since. As Merry Gentry, I am a private investigator for the Grey Detective Agency: Supernatural Problems, Magical Solutions. My magical skills, scorned at the courts of Faerie, are valued in the human world. Even by human standards, my magic isn't flashy, which is fine by me. Flashy attracts attention and I can't afford that.

Rumour has it that I am dead. Not quite. I am Princess Meredith NicEssus. To speak that name after dark is to call down a knock upon your door from a hand that can kill you with a touch. I have been careful, but not careful enough. The shadows have found me, and they are going to take me back home, one way or another.

So the running is over. But the fighting has just begun...

Rich, sensual, brimming with dangerous magic, A Kiss of Shadows is a dazzling tour-de-force where folklore, fantasy and erotically charged adventure collide.

Series

Review

L’histoire


Merry Gentry est détective à Los Angeles au début de ce roman. Cependant, très vite, on apprend qu’elle est aussi une princesse elfe de la cour des ténèbres (que le traducteur préfère ne pas traduire dans le roman, sans doute la honte), et qu’elle est très recherchée. Bien sûr, elle va y retourner, et les choses ne se passeront pas comme on pourrait s’y attendre.

Mon avis


Un résumé succinct est-il un mauvais signe ? Dans ce cas, oui. Ce roman est une bouse. Voilà, c’est lâché, et ça fait du bien. Voyons maintenant pourquoi. L’éditeur a dû mettre l’auteur(e? esse ? trice ? (je suppose que c’est une femme au vu de certaines descriptions)) au défi d’écrire un roman de fantasy érotique urbaine, et cette auteure a déféqué ça. Bien sûr, je suis un peu injuste d’attaquer bille en tête, mais je n’y peux rien, tout est mauvais dans ce roman. Aucun personnage ne mérite ici qu’on s’y attache. Entre l’héroïne, qui se laisse gaiement ballotter (et troncher (1) au passage) par l’action, et ses différents chevaliers servants, tous plus chevalinement beaux (belles dents, belle gueule, beaux jarrets, et belle érection, donc beaux étalons) les uns que les autres, on peut au moins s’attendre à des méchants de qualité. Las, ils ne sont même pas à la hauteur du défi proposé. Pourtant, dès la page cent, on a envie de la buter, cette pouffe. Parce qu’entre son intérêt monomaniaque pour le vêtement masculin, son étonnante propension à se retrouver dans un plumard avec le premier venu, et son manque total d’intelligence, elle ira pas bien loin, la bougresse (sauf peut-être dans la guilde des couturières d’Ankh-Morphokh). Il faut dire, à sa décharge (sic), qu’elle n’est pas aidée par l’auteure, qui ne mérite vraiment pas ce titre. Le récit est mou, les scènes les plus chaudes n’ont rien d’intéressant(2), elle s’embourbe dans des détails de l’histoire pour mieux zapper les points essentiels (notamment la politique de la cour elfe), ne peut pas s’empêcher de nous révéler le Grand Secret avant qu’il n’arrive, peut-être pour mieux se concentrer sur la baise et, finalement, ne sait même pas clôturer son récit. Alors, rien à sauver ? Non, rien à sauver, les seules belles images me semblent sortir d’Urotutsijori(3), et les arbres ne peuvent que pleurer leurs frères sacrifiés pour quelque chose qui aurait été plus à sa place au milieu des fantasmes blêmes d’adolescents rétifs aux attouchements les plus gracieux.

(1) j’ai tendance à être un peu fleur bleue concernant les rapports sexuels dans les romans, mais là, faut pas déconner, c’est de la baise même pas digne de John B Root
(2) message subliminal : pour du vrai SM de qualité en SF, lisez link:../authors/1538972.html[Yann Minh]
(3) Oui, enfin, le premier manga à supplément de tentacules, dévoilé une fois par le Yann susmentionné (dites-donc, mon brave, faut pas vous gêner) à un mercredi parisien de la sf