Après leur voyage en Allorie, Garion et ses compagnons descendent le long de la côte, pour notre ébahissement.
Car l'auteur multiplie à l'envie les décors, avec une variété on ne peut plus rafraîchissante.
Ce qui ne change en revanche pas durant ce voyage, c'est l'attitude de Garion, toujours proche de l'auto-apitoiement (sans doute aidé par le fait qu'il est le seul à ne pas comprendre son rôle dans cette histoire). Curieusement d'ailleurs, l'auteur semble, par les interventions de la voix intérieure de Garion, regretter cette tendance, sans pour autant essayer de la changer.
Heureusement, les péripéthies, ainsi que les complots, se multiplient et fournissent au lecteur quelques moments vraiment plaisants (typiquement le passage en Nyissie, où Garion rencontre la séduction, et son premier dieu). En parlant de la Nyissie, ce pays de marécages, ainsi que la géographie du Ponant, m'a rappelé la glorieuse époque de Conan (regardez par exemple cette
carte des voyages de l'aventurier et en aprticulier la Stygie qui, si j'en crois mes maigres souvenirs, est également un refuge des amoureux des serpents).
Cela dit, c'est un tome bien agréable dans les voyages de Garion, sans doute parce qu'il s'agit pour l'essentiel d'une grande promenade dans des pays qui ne sont pas vraiment des ennemis du Ponant, juste des alliés un peu paresseux.