Les deux guerriers semblaient dangereux et résolus. Pourtant ils allaient à bride abattue, fuyant Lankhmar dans la tempête. Ils y avaient perdu leurs bien-aimées, châtié les bourreaux des deux belles et compris que la vengeance ne donne pas le repos.
La baroque splendeur de bien des citadelles ne les délivra pas de leurs vieilles hantises. Au Désert Froid, le clan de Fafhrd avait été exterminé ; la ville des mendiants, où le Souricier Gris était peut-être né, ne leur livra pas ses secrets. Toujours mélancoliques, ils se donnaient le change: chacun des deux croyait l'autre insouciant et gai. Au bout du monde, ils n'avaient pas trouvé l'oubli. Restait Lankhmar, qu'ils avaient fait le voeu de ne jamais revoir. Mais les sept lueurs vertes leur apparurent et dirent que pour exorciser un spectre, il faut aller là où il a trouvé la mort. Ils rentrèrent donc et affrontèrent les puissances des ténèbres. Ensemble.
Fritz Leiber jr. est né à Chicago en 1910 d'une famille d'acteurs shakespeariens. Cultivant à la fois la science-fiction, le fantastique et l'épopée fantastique («heroic fantasy»), c'est un rêveur souriant qui aime jouer avec la peur, l'illusion, l'humour et la tendresse. Ses guerriers nostalgiques parcourent le monde en cherchant l'impossible. Ils ont le sens du paradoxe et du bizarre comme l'auteur lui-même auquel Alain Dorémieux a consacré un Livre d'Or très remarqué. On a dit qu'il a atteint le sommet de son art dans Le Cycle des Épées.
Sommaire:
1. L'Éternel retour (The Circle Curse), p. 11-25
2. Les Joyaux dans la forêt (The Jewels in the Forest / Two Sought Adventure), p. 27-72
3. La Maison des voleurs (Thieves' House), p. 73-112,
4. Le Rivage désolé (The Bleak Shore), p. 113-128
5. La Tour qui hurle (The Howling Tower), pages 129-148
6. L'Île naufragée (The Sunken Land), p. 149-173
7. Les Sept prêtres noirs (Seven Black Priests), p. 175-208
8. Les Serres de la nuit (Claws in the Night / Dark Vengeance), p. 209-242
9. Le Prix de l'oubli (The Price of Pain-Ease), p. 243-260,
10. Le Bazar du bizarre (Bazaar of the Bizarre), p. 261-293
Review
Comme dans le premier tome, il y a de l'aventure, des combats, des énigmes aussi mortelles qu'insolubles, de la magie, bref tout ce qui rend ces récits de fantasy si typiques.
En revanche, je suis déçu de ne pas y retrouver l'érotisme du premier tome.
Cela dit, Fafhrd et le souricier gris restent pour moi des compagnons de papier des plus agréables.