Vider des puits de pétrole sous-marins dans une zone contrôlée par l'ennemi, puis ramener le bu­tin aux États-Unis : une mission ultra-dangereuse, même pour un sous-marin aussi perfectionné. Mais le plus curieux, c'est l'équipage : quatre hommes, pas un de plus. Dont un psychologue, « Long John » Ramsey.
Tout le monde sait que les vingt missions précé­dentes ont échoué. On recommence parce que le manque d'énergie devient critique. Cette fois, il faut réussir. Ramsey est l'inventeur d'un appareil qui peut déjouer les effets d'une psychose artificielle, si vraiment c'est là, comme on l'a dit, l'arme secrète ennemie.
Lui, il veut bien jouer cette partie-là. Pourtant, il a des doutes. Les psychoses n'apparaissent pas par magie. En un sens, il voit le sous-marin comme une matrice, la mer comme un liquide amniotique. L'équipage va entrer dans un processus de matura­tion qui mène à une naissance. Une grande crise, oui. Mais comment la contrôler ?

Authors

Review

Tenaillés par un manque de pétrole, les USA envoient des sous-marins vider les puits de pétrole de nations ennemies en temps de guerre. Malheureusement, toutes les expéditions ont échoué. Ils envoient alors un psy avec leur équipage, afin de survivre à cette naissance sous-marine.

Cet ouvrage devrait à mon avis être lu par les fans comme un brouillon à link:9782253111344.html[Destination Vide Destination : Vide]. On y retrouve en effet les mêmes ingrédients : un équipage peu nombreux, un environnement stressant, la présence mêlée de la religion et de la psychanalyse. Mais des différences subsistent : les personnages ont ici plus de consistance et les seconds rôles sont moins des ombres que dans link:9782253111344.html[Destination Vide Destination : Vide] , et le psy est moins un démiurge qu’un membre normal de l’équipage, qui a certes son lot de secret.

Malgré tout, ça reste un livre de Herbert avec tout ce que ça implique : son écriture assez lourde, une absence quasi totale de sentiments avec une réduction asssez incroyable des individus au niveau de machines vivantes (notamment pour le capitaine, Sparrow qui se définit lui-même comme une pièce du sous-marin).

En fait, ce livre est à mon goût assez moyen : on ressent très mal dans la plume de Herbert la pression, constante, du milieu extérieur. D’autre part, la présence d’instants critiques est très mal rendue à mon goût. Enfin, et c’est probablement ma critique la plus vive, il est impossible, du moins pour moi, de se représenter ce sous-marin suite à ce roman : je n’ai pas réussi du tout à m’immerger (c’est le mot !) dans cet engin et ce manque a gravement amputé les descriptions de déplacement à l’intérieur du sous-marin.