Le "disque-monde" est plat, porté par quatre éléphants debout sur le dos d'une tortue naviguant dans le cosmos. Tout le monde le sait et quoiqu'en disent certaines sectes, c'est la vérité. C'est en tout cas vrai pour cet univers délirant où toutes les règles sont faites pour être transgressées.
Les héros de ce monde sont à son image : atypiques.
Rincevent, magicien malchanceux froussard et raté, ne connaît qu'un seul sort mais il n'ose pas le lancer car il pourrait tout détruire.
Mémé Ciredutemps, sorcière d'un certain âge, ne peut que diriger tous ceux qui l'entourent, elle ne fait d'ailleurs que très rarement usage de sa magie car tout le monde la connaît et lui obéit.
La Mort, la faucheuse avec son grand suaire et sa faux bien aiguisée, grande humaniste incomprise.
Pratchett consacre chacun de ses romans à un de ces personnages même s'il arrive qu'ils se rencontrent de temps en temps, car tout est possible dans cet univers totalement fou et plein d'humour qui n'est pas sans rappeler ceux de Fredric Brown (Martiens, go home !) ou de Robert Sheckley (La Dimension des miracles). --Laurent Schneitter
Review
C’est donc le premier des annales du disque monde que voilà qui nous narre les aventures rocambolesques et complètement farfelues de Rincevent, le mage incapable, et DeuxFleurs, le touriste du Disque-Monde. Des aventures qui commencent par une visite, pittoresque forcément, d’Ankh-Morpohk (d’une orthographe plus que douteuse), de ses tavernes, de son fleuve, et du palais du Patricien. Puis nos deux aventuriers s’en vont ensuite à travers le vaste Disque, rencontrant chemin faisant une chose venue d’ailleurs, une montagne retournée, un troll d’eau (?!?) et des héros, des dragons, des monstres en pagaille !
Etonnement, cette seconde lecture me laisse une impression beaucoup moins flatteuse que la première. C’est peut-être que j’ai beaucoup plus de mal à être impressioné par les apparitions (presque trop nombreuses dans ce premier tome) de la Mort "ET DE SON ELLOCUTION SI PARTICULIERE". C’est peut-être aussi que placer quelques nouvelles dans ce qui est finallement un recueil me semble moins drôle, car l’humour Pratchettien a peu de place pour se mettre complètement en branle. Peut-être enfin que tout simplement, ce roman est un peu moins drôle que les autres, ce qui est également possible. Mais ne boudons pas notre plaisir : link:../authors/1654.html[Terry Pratchett] est déja extrèmement drôle, et découvrir la géophysique de cette pizza géante, posée sur quatre éléphants eux-mêmes sur le dos d’une tortue géante, reste toujours une surprise agréable.