Sur la planète Norfolk, quand les deux soleils sont en conjonction, les roses géantes pleurent leurs larmes au goût unique, pour donner une boisson recherchée, source d'un commerce lucratif. Joshua Calvert va chercher fortune sur Norfolk, où il obtiendra, lors de la prochaine récolte, une précieuse cargaison de larmes. Mais il trouve sa monnaie d'échange sur Lalonde et prend un passager, Quinn Dexter, l'un des premiers possédés. Celui-ci a réussi à s'échapper de la planète envahie qui se transforme peu à peu en enfer, et s'apprête à propager le mal qui l'a dévoré. D'autres fuyards sont capturés dans l'espace ou passent entre les mailles du filet sanitaire que tentent d'établir les Forces Spatiales. Dans toute la galaxie commence l'invasion des morts qui reviennnent à la vie en volant celle des autres, resurgissant du passé de l'humanité, évadés de l'au-delà par une faille qui s'est d'abord ouverte sur Lalonde.Bientôt, recrutée par l'administration de la planète, une armada de dix-neuf vaisseaux se dirige vers Lalonde, mise en quarantaine, les soutes remplies d'armes de destruction massive, les ponts chargés de mercenaires aux corps reconstruits pour la guerre. Une flotte des Forces Spatiales les suit de près.Arriveront-ils à temps pour sauver ce monde ? N'est-il pas déjà trop tard pour les colons et pour toute la galaxie humaine ?

Review

Je l'avais déja lu en juin 2003, et j'en avais dit bien des choses :

Dans ce second tome, on continue à suivre les déambulations de nos héros dans un unvers de plus en plus déjanté, mais toujours aussi
rigoureusement déjanté.

Contrairement à bien des ouvrages, où le premier tome pose le décor et les suivants se contentent de l'utiliser, on sent bien icic que Hamilton n'en a rien à foutre du nombre de page, et se livre avec un plaisir manifeste à des exercices d'écriture tout à fait épatants, comme par exemple intégrer à un space-opera une scène de l'angleterre du XVIIème siècle, avec seigneurs et manants dans les rues, le tout avec un capitaine de vaisseau à la Star Trek qui se balade à cheval. On peut aussi voir dans ce tome un bateau à aubes du Mississipi. Mais Emergence n'est pas qu'un catalogue à la Prévert, c'est aussi un solide tome dans ce roman (qui rappelons-le, devra faire à terme 3 000 pages), et il respecte assez facilement le contrat avec le lecteur en lui proposant du sexe, de la romance, du combat spatial, terrestre, sous-marin, des tromperies en tout genre, des nymphettes évaporées.

Si vous avez l'impression que je suis incapable de vous en dire plus sur l'histoire, c'est peut-être parce que c'est un peu vrai. Après tout, ce second tome n'est qu'une fin d'introduction, il est donc logique de voir les différents intervenants passer leur temps à se croiser de manière assez rigolote. Et la foultitude des personnages ne suffit pas à dissiper cette impression qu'on va passer notre temps à suivre avec délectation les aventures des mêmes personnes, donnant parfois lieu à des scènes assez impressionantes (je pense par exemple à l'une des dernières scènes du roman, où la charmante Marie Skibbow se métamorphose lors d'un coït on ne peut plus épique).

Je ne peux que vous conseiller de le lire, même si je ne sais pas trop pourquoi (c'est peut-être ça, le fanatisme du lecteur).


Après cette relecture, j'appuirais un peu plus sur le côté décor d'opérette, faisant penser à un mélange bizarre entre "Autant en emporte le vent" et "le retour des morts-vivants". Totallement étrange, mais pas inintéressant.

Toutefois, je ne peux m'empêcher, avec le recul, de trouver ça beaucoup trop long.