Quinn Dexter, monstre de perversité, est parvenu à implanter sur Terre le règne des Possédés et le culte du Frère de Dieu. C'est sous le dôme de Londres, dans la cathédrale Saint-Paul, qu'il a décidé au moyen d'un terrifiant sortilège, d'inaugurer l'Aube des Ténèbres.
Louise Kavanagh est désormais la seule à lui barrer le chemin. Mais que peut l'innocence même secondée par la beauté et l'intelligence, face à un démon surgi de l'enfer ?
Joshua Calvert, quant à lui, s'il retrouve le Dieu Endormi des Thyratcas, disposera avec cet artefact d'une civilisation aussi ancienne que l'Univers, d'un providentiel deus es machina.

Révélation est une conclusion dantesque à L'Aube de la nuit, immense fresque de science-fiction imaginée par Peter F. Hamilton, grande plume britannique du space opera.

Review

Comme tous les autres, je l'ai déja lu, en 2006, et j'en avais dit ça


Enfin, voici que se profile le dernier tome de cette fresque immense, pléthorique, voire même démesurée.
On y retrouve nos héros désormais bien connus, avec toutefois une nuance très importante : la plupart des récits trouvent leur conclusion dans ce tome. Que ce soit pour Dariat et son habitat perdu dans le continuum noir, pour Quinn Dexter, ou même pour le héros volant, Joshua, ce tome voit le point final de leurs errances. Comme pour les tomes précédents, je ne vais pas m'embêter à vous faire un résumé des grands moments d'action, mais je vais plutôt vous parler des parties marquantes.
En commençant, évidement, par cette cité spatiale volant dans la photosphère d'une géante rouge, peuplée d'espèces
d'hippocampes dragons adaptés au vide, se livrant une guerre sans merci pour un peu de matière, ou la possibilité de quitter leur environnement infernal. L'image est incroyablement belle, et l'action qui y a lieu est, comme d'habitude dans cette fresque, tourbillonante, incroyable d'intelligence et de maîtrise, voire même de ruse. Bref, ça déchire grave de grave. En fait, c'est la partie la plus intéressante de l'histoire. A côté de ça, les aventures de Louise Kavanagh, les errements des possesseurs, tous ces faits font vraiment pâle figure. Bien sûr, il y a des morts, de l'action, du sexe décomplexé, mais ça ne présente jamais la richesse de cette mission spatiale. Pour tout dire, j'ai même eu l'impression, au bout d'un moment, que ça affadissait l'histoire en mettant trop de couches de personnages autour d'un récit pourtant limpide.
Quant à la conclusion, et son Deus Ex Machina attendu depuis des milliers de pages, bon, c'est une idée assez marrante, mais ça ne changera pas grand chose à ce que je pense de ce dantesque roman : formidable, mais boursouflé d'intrigues secondaires. Enorme, mais pouvant sans beacoup de soucis se ramener à un seul tome uniquement empli des aventures de Joshua et de son équipage. J'ai quand même un peu de scrupules à résumer ce roman à une banale balade dans l'espace, alors même que le sujet de ce bouquin, ça n'est pas la vie sexuelle des pilotes en temps de guerre, mais notre vision de la mort et de l'au-delà. A ce sujet, il est intéressant de voir à quel point chaque tome peut introduire de réflexion sur notre devenir ultime. Mais ça, je le laisse à la sagacité des lecteurs.


Je suis, comme d'habitude, assez d'accord avec ce que j'en avais dit en 2006. Mais cette fois, j'en suis sûr, empiler les aventures en espérant remplir l'espace d'histoires se recoupant n'a, en fait, pas tant de sens que ça, et ne fournit à l'auteur que de quoi remplir toutes ses pages. Ca n'a pas vraiment grand intérêt, quand on y réfléchit bien. Je me demande mêm si, dans une optique résolument commerciale (mais en même temps littérairement intéressante), il n'aurait pas été plus élégant de faire un roman par histoire : L'aube de la nuit/Joshua dans l'espace, L'aube de la nuit/ La libération de Mortonridge, etc, ... Ca aurait permis à l'auteur de nous en faire facilement une dizaine de bouquins, en développant un peu plus certains personnages secondaires .... Et puis avec ça, on peut inviter des auteurs à écrire des tomes en plus, et au final, même Perry Rodhan est battu.

Quant à la découverte de ce qu'il y a après la mort, c'est une belle question, mais, MAIS, je ne crois pas que cette fresque démesurée ne puisse donner à cette question cruciale une réponse à la hauteur d'individus. Je veux dire par là que c'est un problème trop intime pour être résolu par un quasi-superman.

En parlant de superman, après cette deuxième lecture, j'en suis sûr, l'auteur nous sort malgré tout le coup du Deus Ex Machina juste parce que ça lui fait plaisir. Et je trouve ça dommage que link:../authors/493724.html[Hamilton Damien] en passe par ce Dieu endormi pour donner au héros tous ces pouvoirs quasi-magiques.