Les masques de Wielstadt (Wielstadt, #2)

Après Les ombres de Wieldstadt, on retrouve notre chevalier exorciseur dans une nouvelle enquête, qui est l’occasion pour lui de nous faire découvrir d’autres parties de sa ville, mais aussi de l’Allemagne en guerre. Bien sûr, on retrouve le dragon, et les quelques parahumains auxquels le premier tome nous avait donné l’occasion de nous habituer. Mais on découvre, dans ce livre d’Histoire, d’autres nouveautés, comme la Rose-Croix et leurs adversaires, l’ordre des templiers, ... et quelques-unes des intrigues qui rendent la vie à Wieldstadt si "intéressante"(1). J’ai trouvé ce second tome inférieur au second, même s’il est à de nombreux égards plus détaillé (notamment en ce qui concerne la vie privée du chevalier, qui est après tout le grand secret de ces romans). En effet, l’intrigue est cette fois-ci moins intéressante, et l’exploitation du décor n’ébahit plus le lecteur au point de lui faire oublier les malheureux temps morts qui peuvent apparaître par endroits. Par exemple (et c’est à mon sens symptômatique de l’oeuvre), l’auteur nous gratifie de quelques dizaines de pages de la conclusion d’un inutile couplet sur la cryptographie, là où il lui aurait suffit de nous expliquer que le héros avait déja vu ce code. C’est très énervant, car on sent bien que Pevel s’est manifestement fait plaisir à nous faire un résumé d’histoire de la cryptanalyse, là où, par exemple, Neal Stephenson peut utiliser ce thème pour produire une trilogie. Bref, ça m’a pas mal gâché la conclusion de cette aventure. Heureusement, le chevalier reste un personnage assez percutant, car alliant des actes très chevaleresques à une attitude beaucoup plus pragmatique. Et ses multiples péripéthies dans cet étrange histoire en font quand même un savoureux moment de lecture.
(1) Référez-vous aux Tribulations d’un mage en aurient pour de plus amples détails.