Je n’aime pas dire du mal, mais
Terry Pratchett n’écrit pas toujours des chefs-d’oeuvre de la littérature. Une fois posée cette évidence, force est de reconnaître que ce tome des Annales du Disque-Monde quoique très intéressant, n’est pas inoubliable. Non parce que les personnages n’y sont pas à la hauteur.
Avec Cohen le barbare(1) et Rincevent(2), le quota de personnages fascinants est atteint sans problème, d’autant plus que le méchant de l’histoire a un je-ne-sais-quoi de tout-à-fait décap(it)ant. Non, en fait, le problème, comme à chaque fois qu’il y a usurpation, c’est qu’on ne sait jamais à quel moment se joue l’histoire.
Et, apparement, là, elle ne se joue pas au moment où
Terry Pratchett le souhaite. Parce que même si sa bataille épique entre sept vieillards et un million de soldats (qui n’a donc aucune chance d’être gagnée par ces derniers) est remarquable, elle manque de personnalité. Alors même que la fuite des cachots est formidable de pratchettitude. Bref, même si c’est, dans l’absolu, un intéressant roman de fantasy, il s’agit là d’un
Terry Pratchett assez mineur. Bien sûr, il est mieux que La huitième couleur(3), mais bon, il n’est pas fabuleux pour autant.
(1) Ma définition du bonheur ? Une soupe bien chaude et du papier-toilette sec !
(2) Oui, vous avez bien lu, Rincevent, celui-là même qu’on avait laissé dans les dimensions de la basse-fosse à la fin de Sourcellerie et qui s’en revient, aussi courageux que toujours
(3) Reconnu borne inférieure des romans du maîîîîîître