The Inhibitors were designed to eliminate any life-form reaching a certain level of intelligence - and they've targeted humanity. War veteran Clavain and a ragtag group of refugees have fled into hiding. Their leadership is faltering, and their situation is growing more desperate. But their little colony has just received an unexpected visitor: an avenging angel with the power to lead mankind to safety - or draw down its darkest enemy.

And as she leads them to an apparently insignificant moon light-years away, it begins to dawn to Clavain and his companions that to beat the enemy, it may be necessary to forge an alliance with something much worse...

Review

Pfiou …

Ca faisait longtemps que je n’avais pas mis autant de temps à lire un bouquin.

Bon, d’un autre côté, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un bouquin de plus de mille pages.

En fait, si j’y réfléchis bien, la dernière fois, c’était link:9782266162807.html[L’arche de la rédemption L'Arche de la rédemption], dans le même cycle.

Et en fait, je crois bien que c’est là le principal problème de ce roman : sa masse. Parce qu’à côté de ça, l’auteur sait déployer un sense of wonder évident, qui va des vaisseaux (par exemple le spleen de l’infini, ses multiples transformations, et son sacrifice final), aux lieux décrits (comme les cathédrales mobiles que la couverture présente). Oh, bien sûr, la trame du récit est classique, et l’intrigue peut-être un peu légère pour le nombre de pages que le lecteur dévore. Mais le paysage est beau.

Hélas, un beau décor, ça n’est jamais suffisant pour faire une bonne histoire. Et cette fois-ci, ça commence à faire vraiment trop de pages. Parce que bon, d’accord, il faut sauver l’humanité des méchantes machines qui veulent sa mort. D’accord, il y a du complot(1). Et d’accord, il y a de la noblesse d’âme sous une apparence bourrue. Mais franchement, au bout d’un moment, c’est lassant.

En fait, je ne suis pas tout à fait honnête. Le problème n’est pas vraiment la longueur. Parce qu’un 239579, par exemple, dans L'Aube de la Nuit nous fait bouffer presque dix fois plus de pages. Non, le problème, c’est que ça fout le bourdon. Et je pense même que c’est un bourdon provoqué par l’auteur. En effet, dans cet univers, tout part en ruine. les vaisseaux, les planètes, les habitats. Rien n’est épargné, que ce soit par les Inhibiteurs, par la pourriture fondante, ou même par la stupidité des uns et des autres. Et ça, c’est la déprime. Ca a un côté fin d’un âge digne du Seigneur des anneaux(3). Bien peu d’espoir, donc.

(1) Même que ça fait limite Dune, comme complot à deux balles (et franchement, c’est loin d’être un compliment).
(3) Teaser : grâce à L’immortalité moins six minutes, j’ai enfin compris à quel point le seigneur des anneaux était déprimant.