Jeune aspirant au service de l'Empire de Lumière, Cellendhyll de Cortavar a été trahi par ses amis et accusé à tort du meurtre de son mentor. Laissé pour mort dans un cachot, il n'a dû sa survie qu'à l'intervention des mystérieuses puissances du Chaos. Dix ans ont passé. Le jeune homme idéaliste est devenu un mercenaire impitoyable qui n'attend qu'une chose : se venger de ceux qui l'ont trahi. Morion seigneur du Chaos lui confie alors une délicate mission : infiltrer le Conseil de l'Empire de Lumière et faire échouer son grand projet de conquête. Le moment est venu pour Cellendhyll d'assouvir sa vengeance... Le temps de l'attente est achevé. L'heure des épées a sonné...

Authors

Review

Ce bouquin est une sacrément bonne surprise.
En effet, avec le temps, j'ai malheureusement pris la fâcheuse habitude de snobber un peu la production francophone, en particulier pour ce qui est de la fantasy, dans laquelle seul link:../authors/1201844.html[ Pierre Pevel Pierre Pevel] arrivait pour l'instant, à s'en tirer.
Et ce bouquin, avec tout ce qu'il a de presque caricatural, arrive à s'en sortir franchement bien. Je m'explique.
On y suit les aventures d'un guerrier aux cheveux blancs, serviteur des mystérieux maîtres du chaos, assisté d'une curieuse lame noire (si ça vous rappelle Elric, à mon avis, ça n'a absolument rien d'un hasard). Ce guerrier se voit confier par ses maîtres une mission périlleuse qui va le mener chez ses anciens amis de la lumière et ça ne vas pas se passer très bien pour tout le monde.
Et bien sûr, en chemin il rencontre de nouveaux amis, affronte des adversaires plus ou moins dangereux avec plus ou moins de réussite (honnêtement, il a plutôt pas mal de réussite, ce brave gars).
Il y a donc pas mal de violence, une bonne dose d'érotisme hélas trop moderne pour moi, c'est-à-dire beaucoup trop direct, et surtout beaucoup de chausse-trappes dans lesquels l'auteur manque de tomber presque à chaque chapître.
Il y a d'abord celui du compte-rendu de donjons et dragons, auquel une bonne partie du début du roman fait penser (vous savez, le côté "piège monstre trésor"), il y a ensuite celui de la caricature de fantasy, avec des nains très petits et très costauds,d es voleurs honorables mais voleurs, des forces des ténèbres très ténébreuses, et des complots très tordus. Pour celui-là, je ne crois d'ailleurs pas que l'auteur s'en soit réellement bien tiré. Mais enfin, il y a quand même quelques bons côtés dans ce roman.
Le premier côté intéressant, c'est ... comment dire ? le "genre" de fantasy. Vous le savez, il y a plein de sous-genres et de déclinaisons en fantasy. Là, l'auteur a choisi l'un de ceux que je préfère : une fantasy pas forcément très joyeuse (un peu comme [title:la compagnie noire]) très héroïque ([title: conan], nous voici), et largement inspirée du melnibonéen albinos. D'ailleurs, l'inspiration ne se réduit pas, je trouve, à un look, elle s'appuie en fait surtout sur la manière dont l'auteur nous présente ses combats : avec un luxe de détails sur la manière dont la lame s'enfonce langoureusement dans une poitrine largement ouverte, ou sur la manière satisfaisante qu'ala rotule d'exploser sous un coup de botte rageur. Et moi, ça, j'adore. C'est mon côté ado boutonneux fan de hard rock.
Tout ça fait quand mê de ce roman un bon moment. J'ai vu d'autres critiques vanter la qualité de l'intrigue, mais sachez qu'au bout de cionquante pages, la seule chose qui m'intéressait, c'était de voir le héros bastonner des pauvres gusses. Bref, je voulais du grand spectacle. Et j'ai été servi, et ça, c'est parfaitement ce que j'attends de la fantasy.