Dans ce roman, on suit les aventures de Polly et de Tack, projetés depuis leur XXIIIème siècle natal jusqu'avant l'apparition de la vie sur terre pour participer à une guerre qui ne devrait pas encore être la leur, mais qui se déroule à rebrousse-temps. Qui plus est, il ne s'agit pas d'une "simple" guerre, mais d'une lutte entre l'humanité et le post-humain conçu pour la remplacer. Bref, c'est LA grosse baston de la fin de l'histoire de l'humanité, mais qui se déroule au début des temps.
Bon, je ne vais pas essayer de vous résumer cette histoire plus avant, parce que ce serait assez compliqué (même si il serait assez intéressant d'évoquer par exemple les histoires de courbes de probabilités des univers parallèles). A la place, je vais plutôt vous dir ce que j'en ai pensé.
Pour moi, ce roman est de la SF hyperbolique. Autrement dit, trop de trop tue le trop. Que je m'explique ... (mais attention aux spoilers maintenant).
Ce roman met donc en scène une pauvre fille qui à la fin ne le sera plus, et un méchant bonhomme qui à la fin ne le sera plus non plus. Dit comme ça, ça a l'air simple. Sauf que comme
Neal Asher est hyperbolique.
Donc son héroïne est une pute toxicomane de 14 ans, et son méchant un tueur lobotomisé pour, surtout, ne jamais ressentir de culpabilité.
Dans le même ordre d'idée, les humains de leur futur qui vont les inviter dans leur guerre sont encore plus forts et plus méchants que ce méchant tueur. Et quand il s'agit d'aller remonter le temps pour trifouiller le passé et modifier l'histoire de l'humanité, personne ne songe à remonter au Christ ou aux premiers hommes. Non, on remonte avant l'apparition de la vie sur Terre pour tout bousiller. Et bien sûr, tous ces effets de manche occupent bien trop de pages pour que j'en sorte content.
Dommage, parce que certaines idées étaient intéressantes. Hélas, elles sont toutes scrupuleusement noyées sous des hectolitres de sang, des mètres-cubes de plomb et/ou une bête parcourant l'inter-espace pour détruire des réalités alternatives.