Ce livre prend comme suite la fin très immédiate de Sang-pitié puisqu'il commence au moment précis où Cellendhyll et sa petite bande prennent pied sur le plan des sang-pitié, féroces guerriers des ténèbres.
Et quand je dis féroces, je pèse mes mots.
En effet, ce roman nous montre ces individus peu appréciables dans ce qu'ils ont de pire : nonchalants et pourtant mortellement dangereux, rigolards et amateurs de torture pour le plaisir, ce ne sont vraiment pas des marrants.
Cellendhyll va donc passer un moment à se faire poursuivre, en compagnie de ses spectres.
Et je vais m'arrêter là de parler de l'histoire.
J'ai été un peu déçu par cette aventure.
En effet, voir des tonnes de mecs courir dans un environnement pas forcément accueillant ne m'intéresse plus tant que ça, et c'est pourtant la partie la plus intéressante de ce roman. Parce qu'une fois cellendhyllde retour sur son plan du chaos (à la suite de mésaventures aussi désagréables que fastidieuses) il va tomber dans des complots dont je pense de plus en plus que 625 devrait se passer. Parce qu'on ne peut pas essayer de jouer en même temps dans la cour de 3167 et
Michael Moorcock - des auteurs on ne peut plus respectables - et vouloir aller du côté des comploteurs fous comme 903.
Et hélas, c'est ce que fait Robert.
A sa place, je laisserai Cellendhyll assumer complètement son rôle de porteur d'arme, ce serait nettement plus facile et agréable à lire.
En même temps, il faut bien donner du corps à son récit, sinon il tombera dans l'enfer du combat de trop ...