Stony n'est pas un enfant comme les autres. Recueilli bébé, alors que son cœur ne battait plus, il est mort et vivant à la fois. Il est une anomalie, un mystère dissimulé dans le secret de la ferme familiale.

Kwang, son seul ami, l'appelle l'Inexorable et s'amuse à lui planter des flèches dans le ventre. Alors ses sœurs le recousent et veillent sur lui.

Mais Stony, bien qu'unique, n'est pas le seul de son espèce. D'autres, comme lui, vivent cachés. Les morts s'apprêtent à clamer leur droit à la vie. Et la quête de réponses de Stony pourrait tout emporter sur son passage...

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Review

Après la premier épidémie zombie, une famille recueille un bébé zombie qui va grandir avec eux, et devenir quelqu'un ... de bien ?
Je suis assez étonné par ce roman.
D'abord, parce qu'il ne s'agit pas tant d'une histoire de zombie que d'une histoire de famille : Stony cherche, dans tout le roman, à protéger ses siens, et montre tout le temps l'amour qu'il a pour eux. Du coup, forcément, l'angle "roman de zombie terrifiant", n'est plus vraiment là où s'attend.
Parce que c'est aussi un roman, une métaphore, sur la discrimination : Stony est pourchassé, et ses semblables sont abattus à vue, simplement à cause de leur état de zombie. Pire encore, dans une vision digne de Menguélé, le camp de détention de zombies est avant tout une ode à la cruauté humaine, où le sadisme stupide des gardiens n'est qu'un écho assourdi des "expériences scientifiques" de ce bon docteur.
Tout cela est bel est bon. Qui plus est, de nombreux passages sont d'une émotion rare. Alors pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me défaire d'une sensation diffuse de loupé ?
Ca n'est certainement pas à cause des dilemnes moraux de Stony. Il se sent coupable de l'apocalypse zombie, et c'est peut-être partiellement vrai, mais pas grave du tout puisque ça entre dans le cadre fictionnel.
En fait, je pense que c'est plutôt à cause de la façon dont l'auteur, à plusieurs reprises, joue avec le quatrième mur. En soi, ça n'est pas un problème. Ce qui en fait un souci, c'est qu'il n'y a pas de régularité. En fait, j'ai l'impression que ces passages sont plus des accidents qu'une volonté propre de l'auteur de faire une ellipse ou quoi que ce soit d'autre ?
Ca en fait quand même un sacrément bon roman, mais peut-être pas un chef d'oeuvre. En tout cas, merci à la salle 101 qui m'a recommandé de lire cet auteur.