Le vieux Guetteur, Avluela la Volante, et Gordon, un Elfon, revenaient vers Roum, la ville aux sept collines. Le Guetteur était las d'avoir usé ses yeux et ses sens à détecter l'invasion extraterrestre dont la Terre se croyait menacée. Il avait fini par perdre la foi dans le principe fondamental de sa Guilde.

Tout son univers allait pourtant basculer quelques heures plus tard. Sa jeune protégée Avluela était remarquée par le Prince de Roum qui abusait d'elle. Gordon, l'Elfon sans Guilde, reconnaissait soudain être un émissaire déguisé des envahisseurs qui apparaissaient bientôt au Guetteur au cours de sa veille. La Terre allait être conquise.

Désorienté, ses veilles de guet devenues vaines, le Guetteur gagna d'abord Perris où il ne rencontra qu'intrigues et luxure, puis tenta le pèlerinage de Jorslem. C'est là qu'il retrouva Avluela la Volante et que, de la Terre vaincue, naquit un nouvel espoir.

Review

Ce roman est assez étrange. Je n'hésite d'ailleurs pas à dire qu'il est extrêmement troublant au début, du moins c'est l'impression qu'il m'a donné.

Il raconte l'histoire d'un homme, à la fin de l'histoire humaine, soit d'ici quelques bons milliers d'années. A cette époque, la terre a déja eu sa période de rayonnement et n'est plus qu'une planète déchue, attendant les envhahisseurs qui ont pu acheter la planète. Dans cet environnement, on s'attache au pas d'un guetteur, chargé de surveiller le ciel en attendant l'invasion. Bien sûr, cette invasion survient, le vidant de sa mission. Il devra donc trouver une nouvelle voie, plus spirituelle, pour aider la terre à se pardonner.

J'ai une impression des plus mitigées sur ce roman; Si la première moitié est des plus médiocres, le talent de Silverberg se révèle dans la seconde pour apporter une vision différente de cette terre future. Une vision nettement plus agréable et qui donne à l'histoire une qualité beaucoup plus rare : il pose des questions intéressantes. On y trouve en effet une quête de la fraternité, un désir pour l'humanité de se ressouder et de s'absoudre, qui est très beau et donne beaucoup de profondeur à une histoire qui commencait assez mal.

Malgré tout, les défauts sont là, et bien là, à un point tel qu'on ne voit plus qu'eux, et qu'ils rendent la fin du bouquin difficile à aborder, alors même qu'il s'agit de sa parie la plus intéressante.

Bien sûr, vous me direz qu'il s'agit là d'un Silverberg mineur, qui peut au mieux espérer finir sur les étagères. Et vous aurez raison, il n'y pas beaucoup de bonnes choses à en retirer.