In the next century, an underground chemist becomes obsessed with Milena, a child genius who is the ultimate product of gene-splicing technology. Milena is an advocate of the dolls: artificial constructs that have replaced extinct companion animals. A magnificent novel of near future science fiction, this may establish McAuley as one of the hottest Sci Fi writers of our time.
Review
Les romans de McAuley sont toujours assez indescriptibles. Celui-ci, toutefois, est assez clair.
Enfin, assez clair, assz clair, faut voir ...
Donc, ce roman se situe dans un futur proche, mais indéterminé. Le climat s'est suffisamment réchauffé pour faire de Londres une capitale au climat tropical, et des carpathes (où se finit le roman) une forêt subtropicale. Le progrès s'est comme d'habitude orienté dans des directions curieuses, qui cette fois-ci semblent être les biothechnologies dans leur ensemble, et les nano-technologies en particulier. Ca n'est pas la seule direction, d'ailleurs, puisqu'on trouve également des "poupées", sorte d'humains de synthèse assez particuliers, puisque dénués de la moindre intelligence.
Dans ce monde cyberpunk assez tropicalisé, le roman nous raconte donc l'histoire d'Alex Sharkey, chimiste spécialiste en neuro-transmetteurs récréatifs ... De la drogue autrement dit. Celui-ci va donc se faire embringuer par Milena, une jeune fille créée par ingéniérie génétique pour être géniale, qui veut libérer les poupées. Ces poupées libérées deviendront des fées qui, depuis un euro-Disney transformé en royaume des fées lugubre à souhait, émettront dans l'air des nano-robots - appelés dans le roman fembots - dont les objectifs sont multiples et la plupart du temps inconnus même des fées.
Je ne vous raconterais pas l'objectif principal de Milena, qui utilise les fées et leurs ennemis pour elle, sachez juste que c'est loin d'être la première à le viser (je pourrai typiquement citer link:9782253072249.html[La Cité des permutants]).
J'ai un avis plutôt contrasté sur ce roman.
Les décors sont parfois impressionants par leur côté décadent : Londres est globalement tombée en ruine, EuroDisney est réellement devenu un endroit flippant, et la forêt balkane dans laquelle se termine le roman est un endroit authentiquement devenu magique.
De la même manière, certains personnages ont une vraie personnalité, Alex Sharkey et sa copine Katrina en premier.
Pourtant, l'intrigue ne m'a pas accroché plus que ça (malgré des fées qui m'ont vraiment, mais alors *vraiment* rappelé le petit peuple qu'on trouve dans Hellboy. Vous savez, ces espèces de gnomes moches, grotesques avec leurs défense et leur espèce d'air grognon, mais d'une méchanceté et d'une haine pour l'humanité totallement invraissemblable.
Cela dit, il ne faut pas se leurrer, un roman ne tient que si son intrigue vaut le coup.
Et là, hélas, malgré ces éléments très bien pensés, l'intrigue est creuse, je ne sais pas comment le dire autrement. On ne se sent pas impliqué par les aventures d'Alex Sharkey, pas plus d'ailleurs que par celles des personnages secondaires qu'il rencontrera à Paris ou dans les balkans.
Du coup, forcément, le roman m'a paru moins intéressant que ce qu'il aurait pu être. Dommage, parce que ça partait de bonnes intentions.