From the multiple award-winning, best-selling author of The Song of Ice and Fire series: Haviland Tuf is an honest space-trader who likes cats. So how is it that, in competition with the worst villains the universe has to offer, he's become the proud owner of the last seedship of Earth's legendary Ecological Engineering Corps? Never mind, just be thankful that the most powerful weapon in human space is in good hands-hands which now control cellular material for thousands of outlandish creatures. With his unique equipment, Tuf is set to tackle the problems human settlers have created in colonizing far-flung worlds: hosts of hostile monsters, a population hooked on procreation, a dictator who unleashes plagues to get his own way... and in every case the only thing that stands between the colonists and disaster is Tuf's ingenuity-and his reputation as an honest dealer in a universe of rogues... Tuf Voyaging interior illustrations by Janet Aulisio. Included will be her original eight illustrations, along with 28 newly commissioned ones.
Review
Dans ce roman, on découvre Haviland Tuf, étrange personnage aux passions plus étranges encore (les chats, beuark) qui sera transformé par sa conquête (dûe au hasard ?) d'un prodigieusement immense et terrifiant vaisseau capable de détruire une planète ou de la coloniser.
Avec ce voyage, il va vivre sept aventures, précédées d'un prologue, que je vais vous détailler ici (avec sans aucun doute des spoilers).
Bon, le prologue sert à poser un oeil assez déprimant sur le monde autour duquel orbite l'étoile de la peste.
l'Étoile de la Peste
Cette étoile, c'est bien sûr l'énorme vaisseau dont haviland héritera après que le groupe d'aventuriers pas très honnêtes partis à sa conquête se soient à moitié entretués. Une première histoire assez convenue de chasse au trésor, mais avec un aspect assez marrant : on saitt qu'Haviland va gagner, mais il n'en donne jamais l'impression.
Pains et poissons
Dans cette deuxième aventure, on comprend bien qu'un des gros défis de ce gros bonhomme solitaire sera de conserver sonv aisseau face à des planètes qui, toutes, envient le propriétaire du plus gros vaisseau spatial de l'univers connu ! Et bien sûr, Haviland s'en tire par une pirouette assez subtile. J'ai bien cru, d'ailleurs, que le Maître de port tenterait à un moment de le séduire, mais l'auteur est trop malin pour ça.
les Gardiens
Une histoire assez classique de rencontre du troisième type, avec des extra-terrestres cependant assez étonnants. j'imagine que G R R Martin doit être végétarien, pour aimer les mollusques à ce point-là !
Seconds services
J'ai trouvé assez intéressant dans ce récit de voir comment la doctrine des S'ulthaniens, déja vus dans "pains et poissons", les précipétait droit dans le mur de la famine. J'ai aussi trouvé intéressant que Haviland balance ses précédentes innovations à la corbeille pour rendre leur monde franchement invivable. Ce qui est d'ailleurs curieux, c'est que, obsédés qu'ils sont par les paroles déplacées de notre marchand "anti-vie", ils ne se rendent pas compte que l'écosystème que bâtit pour eux Tuf est proprement invivable : des lichens,d es plantes volantes, des bêtaviandes dans les couloirs, eurk !
une Bête pour Norne
Cette histoire-là était parfaitement convenue : Tuf, qui n'aime pas voir les animaux souffrir, va proposer à chaque fois des bêtes qui vont certes se battre, mais faire en sorte que plus personne ne puisse se battre. Sans doute est-ce une introduction au dernier chapître (quoique là, pour l'instant, on rigole).
On l'appelait Moïse
Le combat contre ce charlatan est assez oubliable, puisque Tuf a à sa disposition les réserves en ADN de milliers de monde.
Manne céleste
Pour son dernier retour sur S'ulthan, on s'attend à une conclusion heureuse. Las, la dernière page m'a mis les larmes aux yeux pour ces marmots qui ne verront jamais le jour, ce mode de vie qui disparaîtra à cause d'un empoisonnement massif. Et pourtant, Tuf est là plus qu'humain, parfait dans son rôle d'intermédiaire entre l'homme et le dieu, qui ne comprend pas qu'on puisse remettre en question ses décisions totallement rationnelles, et totallement inhumaines.
En fait, dans tous ces récits, on retient surtout qu'il s'agit de space-op un peu daté, mais avec parfois des pointes de questionnement qui font vraiment mal, car les questions qui y sont posées sont particulièrement retorses : le droit d'ingérence existe-t-il ? Doit-on imposer un point de vue moral de façon amorale ? Ca, c'est bien. le reste, comme je le disais, met en évidence le fait qu'il s'agit d'un space-op on ne peut plus classique : le héros arrive quelque part avec ses solutions, qui résolvent évidement tous les problèmes, et repart dans le soleil couchant.
Un dernier truc : méfiez-vous, cet homme aime les chats.
A part ce détail inhumainement honteux, ça reste quand même un roman assez sympathique, typique de Martin par son acuité dans le questionnement, mais pas forcément transcendant.