Le destin des Sept Royaumes est sur le point de basculer. A l'Est, Daenerys, dernière descendante de la Maison Targaryen, secondée par ses terrifiants dragons arrivés à maturité, règne sur une cité de mort et de poussière, entourée d'ennemis. Mais alors que certains voudraient la voir passer de vie à trépas, d'autres entendent rallier sa cause, tel Tyrion Lannister, le Lutin, dont la tête vaut de l'or depuis qu'il s'est rendu coupable du meurtre de son père, Tywin. Au Nord, où se dresse l'immense Mur de glace et de pierre qui garde la frontière septentrionale des Royaumes, Jon Snow, le bâtard de feu Eddard Stark, a été élu 998e Commandant en chef de la Garde de Nuit, mais ses adversaires se dissimulent des deux côtés du Mur, y compris parmi les troupes de Stannis Baratheon qui ont élu domicile dans ces contrées glacées...

Review

13 tomes, déja !
Dans celui-ci, on suivra les pas de Jon Snow, Daenerys Targaryen, Tyrion Lannister, et Davos le chevalier oignon.
Le point commun entre ces personnages ? Comme le dit Tyrion à un moment, ils jouent tous au jeu des trônes. Le grand jeu, comme ils disaient dans la roue du temps. La politique, comme on dit maintenant. En effet, ils composent tous avec des alliés plutôt pas fiables et des ennemis plutôt opiniatres. Et dans tous les cas, ils se débrouillent plutôt bien (sauf peut-être Davos, mais rien n'est moins sûr).
Bon, je n'aime pas dire du mal, mais, même si l'auteur explique bien qu'il s'agit d'une transition parallèle, je trouve effectivement qu'on s'ennuie un peu. Jon larmoie sur la difficulté de son commandement? Daenerys semble déchirée entre différentes aspirations. Finallement, mais je crois que je dis ça depuis le premier tome, seul Tyrion sauve l'affaire. Chacune de ses apparitions est une espèce de merveille de canaillerie : il boit comme un trou, court la putain et s'en va vomir tout son mauvais pinard, mais pourtant, pourtant, sous l'apparent débauche continue à se laisser entrapercevoir la réflexion politique la plus fine. Pour tout dire, j'attends avec impatience le moment de sa rencontre avec Daenerys. Combien de temps lui faudra-t-il, à lui le nain contrefait et sans nez, pour la glisser dans son lit ? Quoi, vous croyez qu'il n'y arrivera pas ? Dommage, parce que c'est sa seule planche de salut.
Un autre point intéressant est que c'est le premier tome que je lis après avoir vu la série. Et si Davos et Stannis Baratheon ont maintenant un air plus télégénique, le nain à l'écran et le nain du roman ne se ressemblent finallement pas tant que ça : celui de la télé, même s'il porte tout sur ses épaules, n'est aps encore au niveau du personnage écrit, qui a une profondeur incroyable (en particulier à cause de ses contradictions).
Bref, revenir à l'écrit, comme toujours, c'est se garantir une oeuvre bien plus poignante.