A la fin du XXIe siècle, dans un bidonville de Louisiane, Nailer survit avec d'autres adolescents grâce aux carcasses de pétroliers qui lui fournissent du cuivre à revendre. A la suite d'une gigantesque tempête, un bateau s'échoue sur la côte. Des objets rares et précieux s'en échappent, mais également une jeune fille qui semble en difficulté.
Review
Je peux dire, je pense, que je n'ai pas été aussi émerveillé que j'aurais pu par cette histoire. Pourtant, certaines de ses prémisces étaient intéressantes. Jugez-en plutôt ...
Ce roman nous raconte l'histoire de Nailer, un ferrailleur des mers qui récupère dans les carcasses de bateaux fonctionnant au pétrole les éléments métalliques rares pour lesquels sa petite caracasse est parfaitement appropriée : il se faufile comme un rat dans les gaines techniques de supertankers, porte-oncteneurs et autres cargos.
Un jour, suite à une tempête provoquée par le réchauffement climatique global, une riche vient s'échouer sur sa plage.
N'écoutant que son courage, ou plutôt son intérêt bien compris, Nailer va l'aider à retrouver sa famille.
Je n'ai dressé qu'un portrait un peu court de l'histoire, essentiellement parce qu'elle m'a paru somme toute inintéressante. En effet, on peut la résumer assez simplement en "Nailer et sa copine s'enfuient, trouvent des alliés inespérés, et semblent finallement réussir leur évasion". Pas de quoi fanfaronner.
J'avais en revanche été bien plus intéressé par une quatrième de couverture qui me promettait de la mer. Et vous me connaissez, je ne résiste jamais à l'appel du large.
Hélas, en guise de large, j'ai eu droit à une interprétation à l'américaine des chantiers de démolition navale qui saccagent la côte indienne. On y retrouve donc des ouvriers sous-payés, pris en main par des mafias divers, et qui n'ont pas d'autre espoir que de celui de réussir à mettre la main sur un trésor tout en échappant au racket endémique.
Bref, c'est la mer, mais vue du pire coin de la mer.
Alors je ne nie pas l'effort pédagogique de l'auteur, qui essaye de montrer à ses jeunes lecteurs certaines conséquences de leur mode de vie. Mais sur moi, évidement, ça marche beaucoup moins bien.
Du coup, ce roman perd pas mal de son intérêt : l'intrigue ne me plait que moyennement, et le décor initial n'est pas terrible.
Et ça n'est pas sa réinterprétation de la Nouvelle Orléans, reconstruite plus haut dans le delta du Mississipi, qui pourra sauver la donne.
En fait, la seule belle chose que je retienne de cette histoire, c'est le retour de la marine à voile, ET A FOILS.
Et alors là, dans les cinquante dernières pages du roman, je peux vous dire que j'ai été beaucoup plus satisfait : des poursuites navales au-dessus des récifs, des abordages en haute mer, bref de la piraterie à l'ancienne !
Ca, c'était chouette.
C'est juste dommage que ce bon moment se perde dans une oeuvre qui me paraît à la fois trop didactique pour son bien et trop athmosphérique pour permettre à ce qui aurait pu être un récit de rencontre plutôt agréable de s'épanouir.
Du coup, je me vois mal vous recommander la ecture, même si je pense qu'il pourrait avoir unc ertain public.