Comme si le fait d'être coincée sur mars ne suffisait pas, la pilote de l'espace Tabatha jute semble accumuler les embêtements. Car après une bagarre qui dégénérer la voilà obligée de payer une lourde amende sous peine de se faire confisquer s0n seul bien: le vaisseau cargo « Alice Liddell » sa rencontre avec Marco, un beau musicien qui lui propose un juteux contrat pour l'emmener sur la station orbitale de cocagne, semble donc la solution rêvée a tous ses problèmes. Mais l'argent promis tarde a arriver, et ce n'est que lorsqu'elle aura la moitie des avens de la galaxie a ses trousses que Tabatha réalisera a quel point ses ennuis n'ont pas fini de s'aggraver...

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Review

Ce roman nous raconte donc les aventures de Tabatha Jute, pilote d’une fidèle gabarre (l’Alice Lidell) intégrant une IA. Elle va se retrouver malgré elle mêlée, comme d’habitude dans les romans de sf, à une aventure qui va bouleverser l’ensemble du système solaire. Et, grâce à un certain caractère, elle va s’en tirer.
Dit comme ça, ça ressemble à une banale balade dans le système solaire, alors qu’il ne s’agit pas du tout de ça. Au début du roman, il me faisait penser à La Mécanique du Centaure, par son côté délicatement looser, où les personnages principaux sont d’avantage balottés de droite à gauche que moteurs de l’action. Et, même si cette impression est restée, une autre à pris le dessus.
Celle de faire un voyage, de participer à un univers largement plus développé que ce que les quelques centaies du roman peuvent montrer. Alors évidement, ce terme de voyage ne suffit pas à faire de ce roman une oeuvre majeure, mais je ne pense pas que ce soit sa prétention. je pense au contraire que l’auteur cherche à nous emmener dans un univers où les vaisseaux portent des noms de types de navires (frégate, gabarre, ...), où les métaphores et images du monde de la course nautique (au sens course de piraterie) sont nombreuses (figures de proues, équipages ayant des titres nautiques, vaisseaux décrits suivant une terminologie très marine). Bref, ça marche d’enfer.
Malheureusement, cet auteur a voulu mêler à cette atmosphère une espèce d’intrigue géoplitique à l’échelle galactique (parce que, oui, il y a des extra-terrestres à la pelle, qui m’ont d’ailleurs fait penser à Monstres & Cie) et là, il se plante grave. Car cette intrigue, on ne la découvre qu’en toute fin du roman, après une fuite sans fin à travers tout le système solaire, où le brave vaisseau de l’héroïne sera quasiment détruit, et où toutes ses illusions – pas très nombreuses, certes – seront dissipées. Mais il n’y a pas qu’une ambiance maritime bien rendue, dans ce roman, il y a également de magnifiques images, égrennées au cours de récit que Tabatha raconte à son vaisseau, et qui ajoute un charme terrible à l’ensemble. Je pense notamment à certaines histoires de planeurs, et à tout ce rendu d’une civilisation du système solaire vue, comme c’est désormais usuel à travers le prisme des multiples expériences de cette pilote qui a à peu près tout vu.
Au final, je suis assez mitigé sur cette histoire. Si les éléments de décor et d’ambiance sont exceptionnels, l’histoire en elle-même souffre de nombreuses faiblesses, et d’un faux rythme qui en casse, je trouve tout l’intérêt. Quant aux personnages, ils sont si peu décrits qu’on a le plus grand mal à s’y atacher. Pourtant, c’est un roman assez original, sur lequel je me suis peut-être fait une mauvaise idée, non ?