Rude début de carrière pour le capitaine de frégate Honor Harrington, de la Flotte royale de Manticore. Ayant humilié un haut gradé lors d’un exercice, elle se voit chargée, pour sa première affectation de commandant de bord, d’assurer seule la police du système lointain de Basilic, avec un vaisseau hors d’âge à demi désarmé et un équipage qui la rend responsable de son exil. Or une puissance hostile a des visées sur Basilic, terminus d’un « trou de ver », porte du voyage instantané, et fomente une machination complexe pour s’en emparer...

Marine de l’espace, affrontements dans les étoiles, le cycle d’Honor Harrington adapte la grande tradition du roman d’aventures de mer à la Science-Fiction. Par la cohérence technologique de son univers et la précision du récit, David Weber y renouvelle le space opera classique avec une rare virtuosité.

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Review

Il est parfois bon de retourner à la bonne vieille tradition du space-op, et ce roman nous propose exactement ça. On y suit donc Honor Harrington, officier de la flotte spatiale, dont la première affectation en tant que capitaine va lui faire subir pas mal d’aventures inattendues. Bien sûr, il y aura des batailles spatiales (des tonnes, même), du combat au sol, de la hiérarchie militaire comme s’il en pleuvait, un peu de politique vue des tranchées, mais surtout, surtout, des VAISSEAUX SPATIAUX.
Car, pour l’auteur, le postulat est clair : les bouquins d’Honor Harrington se passent dans des vaisseaux spatiaux, tout comme ceux de la saga Vorkosigan mettent en scène un nabot espion déjouant des complots stellaires. Une fois cet axiome posé, une histoire sympatoche peut se déployer.
Bien sûr, la finesse psychologique n’en est pas exclue et, comme le dit la wikipedia, le sentiment de culpabilité est un moteur très fort dans cette histoire, aussi bien pour Honor que pour son équipage, ce qui donne à ce roman finallement très simple un côté très "honorable", mais surtout très personnel. L’autre point intéressant, et sans doute le plus intéressant, c’est sans doute l’évidence de la reconstitution de l’époque de la marine à voile dont on retrouve tout à fait les ccombats en ligne de l’époque napoléonienne : entre les canons sur les flancs, l’impossibilité de se camoufler, les voiles permettant d’atteindre de plus grandes distances en prenant bien le vent, tout y est et, honnêtement, ça n’est vraiment pas pour me déplaire. Bon, cela étant dit, certains aspects sont quand même caricaturaux : les méchants sont méchants et tordus, Honor et une héroïne dont le seul défaut est de ne pas avoir la beauté d’une déesse. Mais cela n’ôte pas l’intérêt d’un livre qui, pour simple qu’il est, n’en contient pas moins d’authentiques scènes de bravoure avec une mention toute particulière pour le combat finale entre l’Intrépide et ce fichu vaisseau ennemi.
Donc lisez-le, tout en sachant pertinement qu’il ne bouleversera pas votre univers mental, tant il semble si évidement conservateur dans sa vision du monde (mais après tout, ça n’est rien de plus qu’une histoire de soldats, on ne peut donc pas lui en demander plus). En fait, l’endroit où ce livre serait le plus à sa place est le sac de plage, cela étant dit sans aucune volonté de dénigrement.