There are histories beneath history.

After a ten-year hiatus, British academic Andrew Hale is abruptly called back into the Great Game by a terse, cryptic telephone message. Born to "the trade" and recruited at the age of seven by a most secret Secret Service, Hale, in 1963, is forced to confront again the nightmare that has haunted his adult life: a lethal unfinished operation code-named Declare.

Two decades earlier, as a young double agent infiltrating the Soviet spy network in Nazi-occupied Paris, Hale first encountered the incomprehensible rhythms of an invisible world. And from that moment on nothing was ever safe and knowable again. There also, his life became eternally linked with two others' lives that would recurrently intersect his at its most dangerous junctures: his "comrade operative," the fiery and beautiful Communist agent Elena Teresa Ceniza-Bendiga, the object of Hale's undying love, and Kim Philby, the mysterious traitor to the British cause... and perhaps to all humanity. Together they form an unlikely trimuvirate with one shared destiny: Declare.

But the Great Game is greater and far more terrible than Andrew Hale ever imagined. There is another, larger war raging unseen all around him, a cataclysmic secret conflict masked by a "Cold War" of national ideologies. And it is drawing Hale, Elena, and Philby inexorably toward world-shattering consequences on a Biblical mountain in the Middle East... and to a hideous feast of broken minds, destroyed lives, and devoured souls.

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Review

Ca n'est pas le premier roman de cet auteur que je lis, et c'est toujours une expérience assez indescriptible. Mais essayons quand même de la décrire.
Ce roman nous raconte une bonne partie de la vie d'Andrew Hale, un espion imaginaire du milieu du siècle dernier(1). Bon, le terme espion n'est peut-être même pas encore assez fort pour la réalité assez douteuse de ce personnage et des autres intervenants de ce récit. Surtout quand on voit ses missions, qui ne concernent vraiment pas la domination du monde, mais plutôt ... comment dire ... sa possession ? Et je suis bien obligé de m'arrêter là, car tout mot supplémentaire serait de trop, au vu de la plongée dans l'étrange que représente cette oeuvre.
Néanmoins, on peut en dire bien des choses. D'abord, que l'auteur s'est, à mon sens bien documenté pour nous donner un aperçu "crédible" de cette période de l'histoire récente. Crédible, mais évidement pas
réaliste, au vu de l'histoire proposée. Une histoire que j'ai d'ailleurs trouvée formidable, car truffée de
références, de sensations à la limite du déja-vu, mais toujours tournée d'une façon résolument inédite(2). Et ça vous admettrez que c'est quand même agréable (bien que limite normal de la part de 1439, qui est quand même le champion du bizarre n'importe quoi qui marche bien).
Et puis, j'ai trouvé au héros un côté Indiana Jones désabusé sur le retour qui m'a lui aussi énormément plu. C'est vrai quoi, ce professeur de littérature qui replonge dans son passé sulfureux avec aisance pour s'en aller dans une montagne des plus mystiques a à mon sens des points communs avec le cinématographique archéologue de combat. Bien sûr, il tue sans hésiter, n'a aucune espèce d'amour fraternel. Mais malgré tout, il a une espèce de côté héros romantique, ne vivant que pour la femme qu'il aime, qui jette sur ses basses oeuvres un éclairage assez romantique, à défaut d'être sympathique.
Tout ça, ça en fait peut-être à mes yeux le meilleur roman que j'ai lu de cet auteur.
Bien sûr, Sur Des Mers Plus Ignorées parle de bateaux, et c'est bien(3).
Bien sûr, Les voies d'Anubis blablabla (oui, les voyages dans le temps, l'ancienne égypte, tout ça, ça me laisse un peu froid).
Bien sûr, Poker d'âmes a relancé le poker dans le monde entier.
Mais quand même. Dans ce roman-ci, on trouve de l'action, de la romance, une dose de fantastique limite cthuluique. Et puis je l'ai tout simplement trouvé meilleur.

(1) Deuxième guerre mondiale et début de la guerre froide
(2) Ben oui, pour moi, ces histoires de ROT13qwvaaf sont assez inédites dans un contexte réaliste comme celui-ci.
(3) De cape et de crocs pour les hommes, c'est la classe