Un vent de révolte souffle sur la République populaire de Havre. Mais la caste dirigeante connaît le remède : rien de tel qu’une guerre de conquête pour remplir les caisses et refaire l’union sacrée. Une guerre victorieuse et brève. Or l’ennemi est là : le Royaume de Manticore à la prospérité insolente. Alors les incidents de frontière se multiplient... C’est dans ce climat tendu qu’Honor Harrington reprend du service après une convalescence difficile. Elle est aussitôt confrontée à l’hostilité de l’amiral Parks, son supérieur hiérarchique. Et voici que son plus vieil ennemi revient la tourmenter...

Authors

Review

Je vais tout de suite reconnaître mes faiblesses : je suis une lopette face au talent de page-turner de ce genre d'auteur. Et qui plus est, je garde des souvenirs émus de ma jeunesse face à Albator et autres Cobra.
Voilà sans doute pourquoi j'apprécie ce genre de lecture d'un premier degré affligeant, d'un militarisme dégradant et, surtout, d'un manichéisme tellement dépassé !
Mais quels sont les points à sauver de ce troisième tome ?
Certainement pas l'appendice qui nous explique l'état de la marine spatiale des deux nations s'affrontant avant le début des combats (alors précisément que ce roman nous parle de ce début ddes combats. Sans doute que cet appendice aurait été plus à sa place dans le second tome ...).
Pas non plus les choix technologiques de l'auteur, que je trouve risibles, même si j'approuve complètement l'idée de reproduire dans l'espace des batailles navales napoléoniennes. Des choix risibles ? Oui. Reprenez d'autres space-operas, comme Vorkosigan, ou L'Aube de la Nuit. Et vous verrez ce que c'est qu'une vision un peu intelligente du combat spatial. Et pourtant, c'est amusant comme exercice intellectuel, je trouve.
Ni la partie politique de l'intrigue qui fait pàle figure à côté d'un Miles Vorkosigan, par exemple.
Et pourtant, je suis quasiment fan. Sans doute parce qu'à cause des choix technologiques (ou gràce à eux), notre auteur s'amuse à mettre en place des combats qui ont une élégance certaine. Et je crois bien que c'est pour ces cinquante dernières pages de combat spatial que j'aime les aventures de cette femme capitaine.
Je passerai donc sur ces éternelles phases d'auto-apitoiement, mais aussi sur cette vision de la politique qui consiste à considérer (encore une fois) les seuls militaires comme interlocuteurs dignes de ce nom.
Bref, rien ne change par rapport au tome précédent. C'est assez limite moralement, mais pourtant très plaisant car bien écrit et plein de bruit et de fureur.
Je ne vous conseillerai de le lire que si vous êtes fans de l'idée de voir des montagnes d'acier se précipiter les unes vers les autres à des vitesses quasi-relativistes (ah, tiens, non. Un calcul montre qu'à 500 G, il faut 17 heures pour atteindre la vitesse de la lumière, donc 1,7 pour passer dans le domaine relativiste). Bon bref, c'est bourré de défaut, mais je les aime bien, moi, ces défauts.